
Après une phase 1 lancée en 2014 pour labelliser les premières métropoles, suivie d'une phase 2 où le label s'était élargi à des réseaux thématiques, l'heure de la phase 3 de la French Tech n'est désormais plus très loin.
Selon des informations recueillies par Acteurs de l'économie - La Tribune, le contenu du nouvel appel à candidatures, attendu par l'ensemble des 13 métropoles labellisées, devrait être lancé d'ici fin novembre, tandis que les résultats pourraient ensuite être annoncés en février prochain.
Avec une idée principale : fédérer les acteurs autour de la notion de communautés, qui pourraient se constituer en mariant les métropoles french tech à des villes et écosystèmes proches, afin de permettre aux territoires de travailler ensemble et de rayonner de manière plus large.
"Il ne semble pas qu'il y ait jusqu'ici une volonté de faire baisser le nombre de métropoles de la part de la Mission French Tech, hormis peut-être du côté d'une ou deux métropoles qui n'auraient pas satisfait l'ensemble des critères. L'idée semble plutôt de permettre à davantage d'écosystèmes d'exister", estime Jean-Pierre Verjus, président du Conseil de Surveillance de la SCIC French Tech in the Alps-Grenoble , interrogé par Acteurs de l'Economie-La Tribune à ce sujet.
Objectif : produire des licornes
Lors de ce nouvel appel, on s'attend également à ce que la Mission French Tech réaffirme sa volonté de générer des licornes. Début octobre, le président Emmanuel Macron avait en effet réaffirmé lors de son passage à Station F ses trois priorités pour la Mission French Tech : "aider les startups à passer à l'échelle pour devenir des scale-up, promouvoir la "tech for good" et mieux intégrer les femmes et la mixité sociale" .
Car s'il s'agissait d'une ambition affichée dès le démarrage du label en 2013, force est de constater que le passage à l'échelon supérieur et l'internationalisation de startups fait encore défaut. Jean-Pierre Verjus confirme que bien que l'écosystème des startups se soit très largement développé à Grenoble depuis la mise en place du label, la montée en puissance de ces start-ups s'avère quant à elle beaucoup plus délicate. "C'est quelque chose sur lequel on doit mettre l'accent désormais", confie-t-il.
Pour cela, Paris avait d'ores et déjà annoncé l'élargissement, à compter de mars 2019, du Visa French Tech afin de permettre à toute entreprise innovante (issue du numérique ou non) d'accueillir au sein de l'Hexagone "et en quelques semaines maximum" un talent basé à l'étranger. Le programme French Tech Ticket, visait à attirer des entrepreneurs étrangers afin qu'ils créent leur start-up en France, devrait également être maintenu.
A Grenoble, Jean-Pierre Verjus ne se montre pas inquiet pour cette nouvelle phase de labellisation. Et rappelle que l'alliance French Tech in the Alps continue à fédérer les villes de Valence, Grenoble, Annecy, Chambéry "et peut-être prochainement le Genevois Français", un dossier sur lequel le réseau travaille actuellement.
"Un écosystème alpin où l'alliance a déjà déployé son campus numérique et cherchera à se faire confirmer comme une entité majeure de la French Tech".
Afin de fédérer l'ensemble de ses forces, French Tech in the Alps vient d'ailleurs de recruter une personne à temps complet qui sera désormais chargée de faire le lien entre les quatre écosystèmes, et de coordonner notamment le nouveau dossier de candidature à soumettre prochainement.
Contactée, la Mission French Tech n'a pas encore répondu à notre demande.
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