Santé : Auvergne-Rhône-Alpes prend sa part dans la lutte contre les déserts médicaux

Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, a décidé de mobiliser plus d'une dizaine de millions d'euros par an pour ramener des médecins dans des territoires en pénurie et soutenir les hôpitaux de proximité. L'innovation sera également encouragée.

Sans en avoir la compétence, la Région se saisit du problème de la désertification médicale.

"La Région est la collectivité qui doit aider les territoires à se développer. L'accès à un médecin est essentiel pour qu'un territoire se développe. Le gouvernement propose d'abaisser le numérus clausus. Cette mesure portera ses effets dans plusieurs années, nous, nous apportons des solutions immédiates", estime le président de la région Auvergne Rhône-Alpes qui qualifie la situation régionale "d'inquiétante".

C'est pourquoi, la Région mettra chaque année entre 10 et 15 millions d'euros sur la table pour soutenir trois types d'initiatives : poursuivre la création de maisons médicales et aider les jeunes médecins choisissant de faire un stage ou d'exercer en zones sous dotées en médecins. En complément, elle aidera désormais les hôpitaux de proximité et elle soutiendra des initiatives innovantes permettant de résoudre le problème de la désertification médicale.

Pas de ticket moyen

Globalement, 4 à 5 millions devraient être alloués aux maisons de santé (de quoi aider une quarantaine d'établissement à voir le jour chaque année), 500 000 euros iront au financement de bourses de stages aux internes qui se dirigeront vers des déserts médicaux et une prime individuelle de 10 000 euros sera versée aux médecins diplômés qui poseront leur plaque dans ces territoires en tension.

Par ailleurs, les 38 hôpitaux de proximité de la région pourront désormais se partager 3 à 5 millions par an - dont la moitié de cette somme dédiée à l'innovation.

"Nous ne raisonnons pas sur des enveloppes budgétaires moyennes, nous regardons l'intérêt des projets qui nous sont présentés", défend le président d'Auvergne Rhône-Alpes prêt à doser ses efforts au regard de la valeur ajoutée des projets pour le territoire, notamment.

Ainsi, cette année, l'hôpital de Mauriac dans le Cantal recevra 1 million d'euros pour se moderniser et celui de Buis-les-Baronnies dans la Drôme, 500 000 euros.

Effets leviers

Pour sélectionner les dossiers, Laurent Wauquiez a choisi de faire voler en éclat les traditionnels critères de l'ARS (Agence régionale de santé), comme par exemple, un minimum de médecins pour la création de maisons de santé.

"Jusque-là, nous financions des hôpitaux de proximité qui avaient des services d'urgence, nous desserrons les critères. Nous financerons les projets pour leur intérêt, même s'ils n'entrent pas dans les critères de l'ARS", promet-il.

Quant aux entreprises et aux collectivités innovantes, les subsides de la Région leur seront alloués au regard de la nature de leur projet. Dans ce cas là, les expérimentations validées par l'ARS et donc éligibles au remboursement pour les patients devraient être privilégiées.

Quel que soit son champ d'intervention, le Conseil régional poursuit un objectif : faire levier afin de permettre aux territoires et aux acteurs de mobiliser d'autres financements pour concrétiser des projets de lutte contre la désertification médicale.

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