Deux nouveaux territoires de la région s'invitent dans la cour des grandes villes du pays. Suite à un décret paru au Journal Officiel le 29 décembre 2017, la Communauté urbaine de Clermont a officiellement accédé au statut de Métropole, ce 1er janvier 2018. Il en va de même pour Saint-Etienne et son agglomération. Ce changement de statut aura peu d'impact sur le quotidien des citoyens des deux collectivités. Pour cause, les compétences permises par le statut de métropole avaient déjà été transférées lors de leur passage en Communauté urbaine (en 2015 pour Saint-Etienne et en décembre 2017 pour Clermont-Ferrand). En revanche, le statut de métropole leur permettra de gagner en rayonnement régional et national, et de devenir des "interlocuteurs privilégiés de l'État", selon Gaël Perdriau, à la tête de Saint-Etienne Métropole.

Gestion complémentaire

Les compétences transférées du département à la métropole concernent la gestion des voiries des départements, ainsi que d'autres missions de service public comme la gestion des déchets ou l'alimentation en eau potable. Clermont Auvergne Métropole est par exemple désormais en charge de la gestion du Fond de solidarité pour le logement et du Fond départemental d'Aide aux Jeunes, ainsi que du dispositif de Prévention spécialisée qui vise à prévenir la marginalisation et à faciliter l'insertion ou la promotion sociale. Quant à Saint-Etienne Métropole, elle continuera de gérer ses grands équipements sportifs et culturels comme le Zénith, le stade Geoffroy Guichard et le Musée d'art moderne et contemporain.

Dynamisme

Dans le cas de Saint-Etienne comme de Clermont-Ferrand, la politique métropolitaine a pour objectif de dynamiser l'ensemble des communes composant la collectivité, et pas seulement le cœur urbain. Dans un communiqué de presse, le président de la métropole auvergnate Olivier Bianchi insiste sur le fait que "Clermont-Ferrand ne sera pas la seule à bénéficier de ce changement. Ce sont bien les 21 communes de Clermont Auvergne Métropole qui en profiteront".

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Quant aux 51 communes de Saint-Etienne Métropole, Gaël Perdriau souhaite qu'elles profitent d'un "développement futur harmonieux". Par ailleurs, les nouvelles métropoles bénéficieront de la dotation de 10 millions d'euros promise par l'État.

Nouveau rapport de force avec la région Auvergne-Rhône-Alpes ?

Le nouveau statut pourrait également modifier les relations entre les territoires ayant accédé à ce rang et l'institution régionale. En effet, la définition de métropole donne une autonomie accrue dans la politique économique, qui traite en direct avec la Région dans le cadre du Schéma régional de développement économique, d'innovation et d'internationalisation (SRDE2I). Dans un entretien accordé le 4 janvier 2017 à Acteurs de l'économie - La Tribune, Gaël Perdriau annonçait :

"Dès 2018, nous souhaitons engager des discussions avec le conseil régional pour obtenir un schéma personnalisé qui nous offrirait davantage de latitude sur le développement économique."

L'Hexagone compte désormais 22 métropoles, parmi lesquelles 4 se trouvent dans la région Auvergne-Rhône-Alpes (Lyon, Grenoble et donc désormais Clermont-Ferrand et Saint-Etienne).