Quand les canalisations d'eau potable produisent de l'électricité

Une microturbine hydroélectrique va être installée dans les canalisations d'eau potable de la ville d'Annonay. L'électricité produite représentera 30% de la consommation de l'usine de traitement. Une technologie unique en France. La commune ardéchoise sera la première à en bénéficier.
La microturbine commercialisée par Saint-Gobain PAM.

Depuis plusieurs années, Hydrowatt étudie la possibilité de récupérer l'énergie excédentaire des réseaux d'eau potable pour produire de l'électricité. Ces derniers mois, cette société lyonnaise s'est associée au groupe Saur, qui gère les réseaux de la ville d'Annonay, ainsi qu'au fabricant de canalisations en fonte Saint-Gobain PAM. C'est ainsi qu'une microturbine axiale sera prochainement installée dans les canalisations d'eau potable d'Annonay afin de produire de l'électricité. Une première en France.

Un investissement de 125 000 euros

Cette microturbine s'installe plus précisément au niveau de réducteurs de pression sur le réseau afin de produire de l'électricité à partir de l'énergie cinétique de l'eau. Sa mise en route est prévue pour le mois de septembre, au niveau de l'usine de production d'eau potable du Ternay (située sur la commune d' Annonay). D'une puissance de 26 Kw, l'équipement permettra de produire 132 000 Kwh annuel (soit 30 % des besoins électriques de la station).

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Au total, ce sont près de 125 000 euros qui ont été investis pour développer ce système, de l'étude à la pose. Ce montant dépend du dimensionnement de la microturbine en intégrant les caractéristiques de fonctionnement du réseau hydraulique et la configuration géographique du lieu de mise en place. Il a également fallu compter entre 1 à 2 ans de préparation en prenant en compte le choix du positionnement idéal de la microturbine, le diagnostic technique, l'analyse de rentabilité en intégrant les informations hydrauliques du réseau, l'étude sur le raccordement électrique et les dossiers administratifs et contractuels.

Enjeu environnemental, mais pas que

Pour la commune ardéchoise, cette installation permettra de participer à la transition énergétique, grâce à la production d'énergie renouvelable. "De manière étonnante, cette installation sera une première en France. Nous sommes très heureux d'ouvrir cette voie avec le groupe Saur", a notamment déclaré sur les réseaux sociaux Olivier Dussopt, député-maire d'Annonay (PS).

Il y a également un intérêt financier. Conformément à la loi, l'électricité produite sera rachetée par EDF. La ville percevra ainsi une redevance. Des discussions sont actuellement engagées avec le fournisseur d'électricité afin de définir son montant.

Si la ville ardéchoise est la première commune à bénéficier de cet équipement, d'autres projets similaires pourraient voir le jour. Une quinzaine de lieux sont actuellement à l'étude dans le sud de la France.

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Commentaires 2
à écrit le 11/09/2021 à 9:52
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La production ne compensera pas l'énergie nécessaire pour monter l'eau dans le château d'eau lui permettant de redescendre par gravité.... En toute logique !

à écrit le 23/02/2017 à 17:12
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il me semblait que VEOLIA faisait déjà cela à Nice.

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