Laurent Wauquiez président (Les Républicains) de la région Auvergne-Rhône-Alpes avait annoncé dès son élection son souhait d'imprimer sa propre marque aux deux contrats de plan Etat-Région élaborés sous la mandature de ses prédécesseurs. Ce document aujourd'hui globalisé depuis la fusion des deux régions a donné lieu à la signature d'un avenant avec Jean-Michel Baylet, ministre de l'Aménagement du territoire, de la ruralité et des collectivités territoriales, vendredi 25 novembre.

Infrastructures

L'Etat s'engage sur  31,7 millions d'euros de crédits additionnels par rapport aux 2,5 milliards d'euros contractualisés dans le cadre du CPER 2015-2020. Et la région apporte, elle, 112,8 millions supplémentaires (dans ce cadre précis). S'ajoutent des crédits au service de l'aménagement du territoire : 400 millions d'euros côté Etat (sur 2016 et 2017) et 702 millions d'euros côté région (2015-2020).

Ainsi l'Etat ajoute 15 millions d'euros de plus pour financer les travaux routiers, 10 millions pour la régénération des petites lignes ferroviaires, 3,6 millions dédiés à la rénovation immobilière du CREPS (Centre de formation aux métiers du sport et de l'animation) de Vallon Pont d'Arc, en Ardèche, 3 millions d'euros pour le développement du thermalisme et 100 000 euros pour valoriser la Cathédrale du Puy-en-Velay.

Contrats de ruralité et pactes métropolitains

Les 400 millions d'euros de crédits de l'Etat ciblant l'aménagement du territoire (pour les années 2016 et 2017) s'articulent autour de la dotation d'équipement des territoires ruraux (DTR) et du fonds de soutien à l'investissement public local (FSIL).

Ainsi est-il précisé qu'en 2017, la DETR sera revalorisée atteignant 93,8 millions d'euros. Le FSIL sera lui reconduit à hauteur de 93,5 millions d'euros : 22,7 millions pour les contrats de ruralité, 53 millions pour les grandes priorités nationales et 17,8 millions dévolus aux pactes métropolitains d'innovation de Lyon et Grenoble.

100 000 emplois

Parmi les nouveaux crédits promis par la région (crédits concernés et non concernés par le protocole de vendredi ) figurent entre autres, 278 millions d'euros pour la mobilité. Dans ce registre 150 millions sont affectés aux projets routiers (hors construction de l'A 45), 25 millions pour les petites lignes ferroviaires et 85 millions pour le renforcement de la sécurité dans les gares et TER. Sont également cités 136,9 millions pour le volet territorial, 80 millions pour l'innovation, filières d'avenir/usines du futur, 17,75 millions pour le numérique et la téléphonie mobile ou encore la dotation de 300 millions d'euros pour les contrats de territoire.

Au global, "1,1 milliard de plus sera injecté en Auvergne-Rhône-Alpes par l'Etat et la région, proclame Laurent Wauquiez. "C'est 80 nouveaux projets et 100 000 emplois".

Et le président Wauquiez d'assurer : "Jean-Marie Baylet a fait un travail remarquable pour la région. Sans lui, nous ne serions pas arrivés à boucler cette révision" du contrat.

Reste que la vraie revoyure du CPER est fixée en 2018.