Tout comme les dinosaures, le parc Paléopolis de Gannat (Allier), ouvert en 2012, a bien failli être rayé de la surface de la Terre. Déficit vertigineux (800 000 euros), modèle économique bancal, surcharge salariale et manque de visibilité, avaient valu un placement en redressement judiciaire de la société Fossilis, alors gestionnaire, puis sa liquidation le 26 janvier 2016. Repris par le Conseil départemental de l'Allier, ce dernier a réorienté la stratégie du parc pour sauver ce qui pouvait encore l'être et désigné une nouvelle structure pour exploiter le site.

"Nous avons tenté toute l'année de retrouver un modèle économique pérenne, notamment en nous allouant les services de la société Organicom*. Désormais, c'est elle qui assure la direction de l'exploitation pour le compte du Département. Et nous avons déjà vu un changement très positif", assure Bernard Coulon, vice-président du Conseil départemental de l'Allier, en charge du Développement économique, de l'Agriculture, du tourisme et du thermalisme.

6 millions injectés en 5 ans

Le parc qui clôturera sa saison 2016 après les vacances de Toussaint, a enregistré malgré la très mauvaise contre-publicité subie par le redressement, 25 000 visiteurs cette année, dont 15 000 durant l'été.

"Par comparaison, l'été dernier nous n'avions enregistré que 9 000 entrées. C'est un bon indicateur", se réjouit Véronique Pouzadoux, maire de Gannat.

"Le déficit du parc a été divisé par quatre, renchérit Bernard Coulon. Nous avons réduit le nombre de salariés permanents de 7 à 2 CDI, supprimé les expositions temporaires qui coûtaient très cher et surtout nous avons réorienté le parc vers un outil plus ludique."

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Paléopolis propose désormais à ses visiteurs une immersion en 3D dans le jurassique via la réalité virtuelle augmentée, des jeux vidéo où l'on tire à vue sur des tricératops et des dinosaures animés disséminés dans le parc.

Depuis 2012, 6 millions d'euros ont été investis dans Paléopolis, dont 60% d'argent public (Etat-région, département, Europe et Communauté de communes). 2017 n'échappera pas à la règle : 200 000 euros seront à nouveau apportés par la Région, l'Etat et le Département dans de nouvelles animations, "pour étendre l'usage des nouvelles technologies et conforter la dimension ludique". Objectif affiché : atteindre les 50 000 visiteurs d'ici trois ans.