Déjà perceptible fin 2015, la croissance de l'activité économique de la région Auvergne-Rhône-Alpes poursuit sa légère progression. Certes, l'économie française a calé au deuxième trimestre (-0,1% après 0,7% de croissance) mais la région résiste : "il s'agit d'une croissance modérée mais régulière", selon la note de conjoncture trimestrielle publiée conjointement par l'Insee Auvergne Rhône-Alpes, la DIRECCTE Auvergne-Rhône-Alpes et la Banque de France.

Perspectives favorables pour les entreprises

Selon la Banque de France, qui interroge chaque mois un panel de chef d'entreprise, l'indicateur du climat des affaires dans l'industrie et les services marchands reste stable se rapprochant d'une zone "normale".

Un regard positif sur l'environnement conforté par une bonne orientation des carnets de commandes au regard des stocks dans l'industrie. Même le bâtiment et les travaux publics se portent mieux, malgré la concurrence sévère et des prix discutés.

"Pour la première fois depuis 2012, le niveau estimé des carnets de commandes croise et dépasse le niveau des stocks. C'est révélateur d'une situation jugée plutôt bonne dans l'industrie", commente Pierre Du Peloux, directeur régional de la Banque de France.

Autre signe encourageant : les incidents de paiements (seuls les effets de commerce sont comptabilisés) des entreprises régionales baissent (-13,6 % en septembre 2016). Effet régulier depuis trois ans, ils traduisent une amélioration de la trésorerie des entreprises.

Le Rhône crée 3 emplois sur 5

L'emploi salarié marchand en Auvergne-Rhône-Alpes progresse pour le cinquième trimestre consécutif. Sur l'année, la région gagne 21 000 salariés, soit une augmentation plus importante comparée à la France métropolitaine.

Mais c'est toujours le Rhône qui tire l'ensemble de la région : il recense 60 % des créations nettes d'emploi, suivi par les Savoies et le Puy-de-Dôme.

Si le commerce et les services (hors intérim) gagnent des salariés, l'industrie perd encore des effectifs (-1,2 %). Après l'hémorragie dans la construction en 2014 et 2015, le secteur limite ses pertes (-1 %) par rapport à l'année dernière.

Le chômage baisse dans tous les départements

La région fait partie des quatre régions françaises où le taux de chômage est le plus bas. Le taux de chômage régional diminue de 0,4 point en un an. Il atteint, au deuxième trimestre 2016, 8,6 % de la population active, soit un point en dessous du niveau national (9,6 %).

Si les taux varient d'un département à l'autre, de 6,1 % dans le Cantal à 10,9% dans la Drôme, c'est la première fois que tous les départements enregistrent une baisse.

Avec près de 400 000 personnes inscrites en août 2016, le nombre de demandeurs d'emploi (catégorie A) reste stable. Il est toujours en hausse chez les personnes de plus de 50 ans et celles qui ont une activité réduite (catégorie A,B,C).

Malgré ces signes encourageants, la durée moyenne d'inscription moyenne s'allonge : elle est passée de 508 jours en mai 2016 à 517 jours un an plus tard.