En Rhône-Alpes, l’incentive s’est adaptée durant la crise

Depuis 2009, les entreprises ont dans l’ensemble réduit leur budget de communication notamment dans le domaine de l’incentive. Malgré tout, elles n’ont pas renoncé à cette prestation qui demeure un vecteur privilégié pour souder les équipes, notamment par le sport. In fine, les prestataires ont donc dû s’adapter.
En matière d'incentive, les activités sportives restent très appréciées des entreprises

C'est bien connu. En temps de crise, le budget de communication est le premier que les entreprises ont tendance à brider. Le volet incentive - les techniques destinées à améliorer la motivation et les performance du personnel d'une entreprise-, n'a pas échappé à cette règle.

15 à 20 % de budget en moins

"Dès les premiers effets concrets de la crise sur le résultat et les bénéfices des sociétés, nous avons deviné que nous allions devoir faire face à une mutation de notre activité", raconte Frédéric Boidin, gérant de Takamaka. Cette société basée sur les deux Savoies et l'Isère réalise un chiffre d'affaires annuel d'environ 800 000 euros.

"Deux choses ont fondamentalement changé durant cette période", ajoute Laurent Pietrocola, gérant de Média Sport Promotion dans le Rhône. "Les entreprises quelles que soient leur taille ont coupé leur budget en moyenne de 15 à 20 % et elles ont de fait réduit la durée du programme des réjouissances".

Une nécessaire adaptation

Ce qui implique aussi qu'au lieu d'emmener les collaborateurs à l'étranger, les destinations des séminaires et autres évènements sont devenues plus locales et moins exotiques. Cela a constitué un avantage pour les hébergeurs et les organisateurs d'activités sportives de la Région. Les professionnels de l'incentive se sont adaptés aux nouvelles contraintes budgétaires de leurs clients.

"Pour maintenir l'activité durant ces dernières années, nous avons dû imaginer et proposer sans cesse de nouvelles activités : golf, raquette neige, Olympiades, saut en parachutes avec des budgets en baisse", précise Laurent Pietrocola.

Aujourd'hui, le marché de l'incentive n'a pas sombré, pour une raison majeure : de nombreuses entreprises continuent de croire à ces pratiques.

"Nous avons, comme beaucoup, réduit le budget et la durée des séminaires, confie Romain Valery, directeur général du groupe 6e Sens immobilier à Lyon, mais nous n'avons jamais rompu avec cette tradition que nous avons instaurée depuis une dizaine d'années. Ce moment est un levier unique pour souder les salariés et leur permettre de se connaître les uns les autres dans un autre cadre que celui du travail. Une entreprise, c'est avant tout des hommes et cela, il ne faut jamais l'oublier".

Laurent Pietrocola abonde en ce sens : "le sport est un vecteur de cohésion et les services de RH l'ont parfaitement intégré". De son coté Frédéric Boidin pense : "cette quête de l'osmose collective est tout aussi utile en temps de crise qu'en période de reprise".

Un marché qui repart sur de nouvelles bases

Pour organiser une session, le coût pour une entreprise est très variable selon sa taille, le nombre de salariés, la durée de l'évènement et les prestations. Cela peut aller de 40 à 200 euros par personne, voire beaucoup plus.

 "Nous ne faisons jamais deux fois le même programme mais le but reste le même : il doit être récréatif et collectif" souligne Romain Valery. "Sachant qu'aujourd'hui, si les affaires reprennent nous serions en mesure de revoir notre budget incentive à la hausse".

Ce qui ne serait pas une généralité en Rhône-Alpes à écouter Frédéric Boidin : "je crois que les entreprises dans leur globalité ne sont pas encore prêtes pour dépenser plus en la matière mais le marché semble à maturité".

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Commentaire 1
à écrit le 11/05/2015 à 9:54
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Bonjour, Il y avait donc en période de crise encore des séminaires à l'étranger ! Mais si le sport est encore considéré cpmme fédérateur et vecteur de cohésion, il faut aussi penser aux thèmes innovants comme l'économie verte ou les relations conne...

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