Traitement contre le Covid : "Nous allons pouvoir livrer dès octobre nos premières quantités commerciales" (Bertrand Waymel, Novasep-PharmaZell)

L'INVITE ECO. Le sous-traitant pharmaceutique Novasep a fusionné en avril avec l'allemand PharmaZell. Un moyen d'être plus présent sur la scène européenne et de bénéficier de leurs complémentarités. Novasep est aussi connu pour produire pour Pfizer le principe actif du premier médicament autorisé en France contre le Covid, Paxlovid, qui devrait être commercialisé dès octobre.
(Crédits : DR Capture écran)

Novasep, sous traitant pharmaceutique spécialisé dans la production de molécules et de la biopharmaceutique dont le siège est basé à Lyon, a récemment été sous le feu des projecteurs.

Ce spécialiste a en effet été choisi par Pfizer pour assurer la production du principe actif du premier médicament contre le Covid par voie orale, le Paxlovid. La Haute autorité de santé française vient d'ailleurs de l'autoriser. "Le principal bénéfice est de permettre aux patients qui sont touchés par le Covid d'éviter d'être hospitalisés. Le principal bénéfice est d'éviter les formes graves et de pouvoir être soigné", assure Bertrand Waymel, directeur des ressources humaines et de la communication du groupe Novasep-PharmaZell. La production de ce principe actif se fera elle sur le site de Mourenx (Pyrénées Atlantiques).

"Nous sommes dans la phase de validation de la production avec Pfizer afin de pouvoir livrer dès octobre nos premières quantités commerciales qui pourront être ensuite fournies aux patients", avance Bertrand Waymel.

Une fusion européenne et des investissements dans toute la France

Novasep a fusionné en avec l'allemand PharmaZell en avril dernier. Une fusion opérée par le fonds d'investissement Bridgepoint. "C'est une belle opportunité de croissance pour les deux entités, qui sont complémentaires. C'était l'occasion de créer une plateforme européenne majeure", explique Bertrand Waymel.

L'ancien CEO de Novasep, Michel Spagnol, a été remplacé par Sylke Hasse qui dirige cette nouvelle entité. Le groupe est européen et conserve donc des entités en France, en Allemagne et en Italie.

Anti-LBO et Attac avaient dénoncé cette fusion, craignant une perte de souveraineté pharmaceutique pour la France et une dépendance aux décisions du fonds d'investissement Bridgepoint. Sur ce point, Bertrand Waymel  place l'échelle de souveraineté au cran international : "Il n'y pas de perte de souveraineté, il y a surtout le renforcement d'une souveraineté européenne. Je pense que c'est avant tout ça qui est en jeu : faire une plateforme industrielle de premier plan pour la production de médicaments ou de principes actifs."

En termes de croissances, en mars, Novasep a annoncé aussi un investissement de 5,1 millions d'euros pour son site du Mans qui produit des composée hautement actifs pour les traitements contre le cancer. "Le site du Mans est spécialisé dans la production de principes actifs pour l'oncologie et on continue à développer nos capacités industrielles et notre savoir faire sur des thérapies innovantes."

Dans la région, à Chasse sur Rhône ce sont aussi 6 millions qui ont été investis dans le cadre de France Relance. "C'est un investissement sur une technologie tout à fait innovante : il s'agit de faire de la production en chimie continue et non pas par lots, comme on fait habituellement. C'est quelqu chose de tout à fait nouveau et ça a plusieurs intérêts dont écologiques, puisqu'on a beaucoup moins de rejet par la production en continue et ça va permettre de satisfaire une meilleure qualité de production tout en servant des molécules pour de nouvelles thérapies."

Le groupe ne se ferme pas à de nouveaux marchés, encore trop tôt pour dire lesquels, mais "toujours pour accompagner les clients, des grands labos ou des plus petites biotechs et accompagner le développement de nouveaux médicaments."

Aux côtés de Sanofi, BioMérieux, Servier et du Campus Digital Biotech, Novasep a participé à la création de la plateforme de formation immerscio.bio, lauréat du plan France 2030, qui compte développer la bioproduction, soit  la production de molécules biologiques, en France. "L'enjeu d'un campus biotech digital c'est de pouvoir former les opérateurs de façon virtuelle sans les mettre tout de suite en situations à risque pour la molécule dans les labos."

Retrouvez l'intégralité de l'interview ici.

Un décideur chaque semaine

Pour rappel, le groupe La Tribune et BFM Lyon s'unissent depuis cette rentrée pour vous proposer, à travers l'émission Lyon Business (tous les mardis à 17h45), l'interview d'un décideur de l'économie lyonnaise au coeur de l'actualité.

Une occasion de décrypter ensemble les enjeux des dossiers et tendances de l'économie locale, animée par Elodie Poyade pour BFM Lyon et Marie Lyan pour le bureau Auvergne Rhône-Alpes du journal La Tribune.

Une émission à retrouver en direct et en replay sur la chaîne BFM Lyon, disponible sur le canal 30 de la TNT et sur les chaines 479 (box SFR), 360 (Orange), 315 (Bouygues) et 915 (Free), ainsi que sur le bureau Auvergne Rhône-Alpes de La Tribune.

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