Le rhodanien LCI Medical devient le bras armé industriel de Safe Orthopaedics

Le fabricant d’implants et d’outils chirurgicaux LCI Medical, implanté dans le Rhône, entre dans le giron de la medtech Safe Orthopaedics (Val-d’Oise), qui conçoit des dispositifs médicaux pour la chirurgie de la colonne vertébrale. Un pas d'importance pour la société, créée en 2010, et qui vise désormais un marché mondial estimé à 10 milliards d'euros.
Pour accompagner cette évolution, Safe Orthopaedics va investir plus de deux millions d'euros dans les 18 prochains mois sur sa nouvelle usine de la périphérie lyonnaise.
Pour accompagner cette évolution, Safe Orthopaedics va investir plus de deux millions d'euros dans les 18 prochains mois sur sa nouvelle usine de la périphérie lyonnaise. (Crédits : DR)

LCI Médical change de dimension. Créée en 2009 dans la commune de Fleurieux-sur-l'Arbresle, au nord-ouest de Lyon, la société, spécialisée dans la fabrication en sous-traitance de dispositifs médicaux, intègre la medtech Safe Orthopaedics (Val-d'Oise.

Cette dernière, cotée sur Euronext Growth, emploie 50 salariés pour un chiffre d'affaires de 4,7 millions d'euros. Avec une centaine de brevets enregistrés depuis sa création en 2010, elle est positionnée sur la conception et la fabrication de kits prêts à l'emploi et à usage unique, destinés aux opérations de traitement des fractures du rachis. Fabrication qu'elle déléguait jusqu'ici en intégralité à des sous-traitants industriels, dont LCI, son fournisseur exclusif d'implants et instruments métalliques.

Grâce à cette croissance externe, Safe Orthopaedics peut désormais intégrer l'ensemble de la chaine de valeur : conception, technologie, production et distribution/services. Un pas d'importance pour cette medtech, qui a fait flamber son chiffre d'affaires de 30% par an sur les trois derniers exercices.

Accélérer le circuit d'innovation

"Les kits prêts à l'emploi sont beaucoup plus sécuritaires et coûtent moins cher aux hôpitaux car ils évitent les problématiques de stérilisation, de réassort, etc", assure Pierre Dumouchel, le Pdg de Safe Orthopaedics.

"Lorsque nous sommes arrivés il y a 10 ans, nous étions les pionniers sur ce secteur de la chirurgie du rachis. L'année dernière, 15.000 chirurgies du dos ont été réalisées en Europe grâce à notre technologie. Mais nous avons constaté que, depuis quelque temps, la mise sur le marché de nos nouvelles innovations prenait de plus en plus de temps".

2,5 ans aujourd'hui, contre seulement un an il y a une décennie. La faute à l'alourdissement de la réglementation certes, mais aussi à l'organisation moins fluide du concepteur de dispositifs médicaux.

"Il devenait important de réunir conception et fabrication afin d'accélérer le circuit d'innovation. Il est beaucoup plus facile de concevoir et développer de nouveaux dispositifs lorsqu'on dispose des capacités industrielles pour tester et éprouver les innovations".

Investissements

Avec cette acquisition stratégique, LCI Médical devient ainsi le bras armé industriel de la medtech. Pierre Dumouchel table sur des délais de mise en industrialisation quatre fois plus courts. Un point de différenciation supplémentaire sur un marché mondial estimé à 10 milliards d'euros, dont seulement la moitié a été convertie aux kits prêts à l'emploi. Objectif : "sortir deux nouvelles technologies par an pour améliorer la chirurgie du rachis".

Pour accompagner cette évolution, Safe Orthopaedics va investir plus de deux millions d'euros dans les 18 prochains mois sur sa nouvelle usine de la périphérie lyonnaise. Une extension de 600m² va ainsi être réalisée afin d'accueillir notamment deux salles blanches. "LCI pourra donc fabriquer mais aussi stériliser et se charger du packaging. Nous installerons également sur place une business unit innovation", détaille Pierre Dumouchel. Une quinzaine de personnes devrait être recrutées sur le site d'ici à l'été 2021, portant l'effectif de LCI à 30 personnes.

Atteindre l'équilibre en 2022

Grâce à sa nouvelle unité industrielle, Safe Orthopaedics entend par ailleurs opérer un repositionnement stratégique en élargissant son champ d'action. "A moyen terme, nous intégrerons la technologie d'impression 3D et nous proposerons nos services de conception à d'autres fabricants d'implants, non concurrents de Safe". Ce repositionnement, ainsi que l'homologation récente de la FDA sur sa techno dernière génération, laisse espérer à la medtech un équilibre financier à horizon 2022 (business plan non communiqué).

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