Les Laboratoires Boiron "en colère" après l'annonce du déremboursement de l'homéopathie

Par La Tribune Auvergne-Rhône-Alpes  |   |  253  mots
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La ministre de la Santé, Agnès Buzin, s'est rangée à l'avis de la haute autorité de santé (HAS) défavorable au remboursement de l'homéopathie. Les Laboratoires Boiron ripostent.

Fin de parti - provisoire - pour Les Laboratoires Boiron. La ministre de la Santé, Agnès Buzin, s'est rangée à l'avis de la haute autorité de santé (HAS) défavorable au remboursement de l'homéopathie.

Dans un premier temps, le déremboursement sera progressif "selon une période de transition dès le 1er janvier 2020, faisant tomber le remboursement à 15% (du prix du médicament), contre 30% aujourd'hui", explique le ministère. La fin totale du remboursement étant programmée à partir du 1er janvier 2021.

Ce désengagement graduel doit permettre, notamment, aux "industriels de s'organiser". En premier lieu desquels Les Laboratoires Boiron, installés dans les environs de la métropole lyonnaise, qui estiment perdre, dans ce cadre, entre 30 à 50% de leur chiffre d'affaires en France.

Riposte

Valérie Poinsot, la directrice générale de Boiron, qui confiait à La Tribune être "plutôt confiante" le 28 juin dernier appelant à un moratoire et un débat parlementaire ne cachait pas "sa colère" ce matin au micro d'Europe 1 dénonçant "la méthode employée depuis un an pour massacrer l'homéopathie". Comme à chaque étape de ce dossier, elle affirme ne pas avoir été "au courant de la décision du gouvernement".

Elle annonce également vouloir "rétablir la vérité sur l'homéopathie et produire des éléments pour remettre en cause l'avis de la HAS". En attendant, elle sera reçue ce jeudi, avec les autres industriels, les associations de patients et les médecins homéopathes par la ministre de la santé.