Lyonbiopôle : + 54% d'adhérents en 3 ans

Après trois ans de déploiement de sa nouvelle stratégie, le pôle de compétitivité santé Lyonbiopôle dresse un premier bilan de son activité. Il est marqué par une progression significative du nombre de PME adhérente et une accélération des levées de fonds orchestrées par les entreprises labélisées.

En France, 7 pôles de compétitivité (sur 71) sont spécialisés dans le domaine de la santé. Parmi-eux, Lyonbiopôle, qui se classe toujours premier pôle français sur l'échiquier mondial de la santé. Classé "très performant" en 2012, il a été labellisé Gold Europeen en 2014. Il s'agit d'une distinction décernée par l'European Cluster Excellence Initiative qui reconnaît les clusters d'excellence et leur positionnement international.

190 adhérents en 2015

Lancé en 2005 par 6 membres-fondateurs, le pôle a vu régulièrement croitre son nombre d'adhérents. Ces trois dernières années, il est passé de 123 à 190 adhérents : 4 à 5 grands groupes, de 7 à 11 ETI, de 16 à 17 centres de compétences - Inserm, CNRS, centre de lutte contre le cancer...- et de 97 à 157 PME, soit une progression de + 63 % du nombre de PME présentes. Sur la première partie de 2016, le pôle compte déjà 7 adhérents de plus.

"Cette croissance s'explique par notre ouverture et par l'évolution des métiers et de notre champ d'intervention. Nous sommes passés des maladies infectieuses à un pôle santé global, des biotech aux medtech. Nos nouveaux membres travaillent dans le secteur de l'urologie ou de la gynécologie, des domaines qui étaient exclus à l'origine", souligne Philippe Archinard, président de Lyonbiopôle.

Multiplication des levées de fonds

L'augmentation du nombre d'adhérents et l'arrivée à maturité de nombreuses entreprises labellisées par le pôle - 183 depuis 2015 pour 870 millions d'euros de financement qui ont donné lieu à 429 emplois créés, 17 nouvelles startups et 162 projets - a entrainé une évolution des modes d'accompagnement.

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Désormais, en plus de soutenir l'émergence et le développement de projets innovants, une partie de l'accompagnement est tournée vers la formation et le développement économique.

Le pôle propose aux salariés travaillant dans le secteur de la santé une formation immersion dans le développement des produits de santé (IDPS) en partenariat avec l'Université Lyon 1 et la Fondation de l'Université de Lyon. Elle leur permet d'acquérir un premier niveau de connaissance et des enjeux de leur secteur.

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Lyonbiopôle multiplie les initiatives pour permettre l'accès de ses adhérents aux marchés (Europe, Amérique du Nord, Asie) et aux financements et investisseurs privés internationaux. Depuis 2013, elles ont réalisé 34 levées de fonds pour une valeur globale de 413 millions d'euros, dont celles, les plus récentes, de Maat Pharma et Enyo Pharma.

Regards vers l'Auvergne

A l'origine liée à une zone géographique, le pôle de compétitivité lorgne naturellement vers l'Auvergne. Une présence déjà entamée avec son partenariat avec le Clara et quelques PME auvergnates déjà adhérentes.

"Nous avons fait notre demande auprès du ministère. Idéalement, nous pourrions nous associer avec une structure locale pour être en proximité. Mais nous attendons également des réponses en matière de nouvelles lignes budgétaires", lance Philippe Archinard.

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Lyonbiopôle (3,2 millions d'euros de budget en 2015, 61 % d'auto-financement, 22 salariés) a vu ses subventions imputées de 10% par l'Etat en 2015. Une somme compensée à ce moment là par la région Rhône-Alpes, le pôle ne connait pas encore la position du nouvel exécutif de la région Auvergne Rhône-Alpes.

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