Euronews : NBC arrive, des salariés s'en vont

L'annonce est officielle : le groupe américain NBC a pris une participation de 25 % du capital de la chaîne d'information en continu Euronews afin d'assurer sa nouvelle stratégie. Dans le même temps, à l'issue de son plan de sauvegarde de l'emploi prévu dans le cadre du projet de développement Next, 43 départs ont été actés mais des embauches sont prévues afin de revenir au niveau d'emplois actuel.
Euronews et NBC se rapproche.

Article mis à jour le 13 juin 2017

Comme il avait été annoncé à la fin de l'année 2016, le rapprochement entre NBC et la chaîne d'information européenne Euronews est devenu officiel, ce mercredi 31 mai. Le groupe audiovisuel américain (Comcast) entre ainsi à son capital à hauteur de 25 % injectant 25 millions d'euros d'argent frais, permettant de financer le plan stratégique de la chaîne, dont le siège se situe à Lyon. Il rejoint dès lors l'actionnaire principal et homme d'affaires Naguib Sawiris, dont la participation augmentera, de fait, de 53 à 60 %. Les autres actionnaires historiques, composées de groupes audiovisuels publics paneuropéens voient quant à eux leur participation tomber de 47 à 15 %.

EuronewsNBC

En actant ce rapprochement, Euronews se donne ainsi les moyens de ses ambitions à savoir : de reconquérir son public et surtout de retrouver l'équilibre en 2020. La chaîne prendra alors le nom d'EuronewsNBC. Comme nous l'avions révélé en exclusivité, la chaîne va entamer une transformation majeure de son identité qu'elle mène dans le cadre de son plan stratégique Next.

D'ici le début de l'année 2018, elle mettra ainsi en place des émissions matinales, des talks shows et des présentateurs afin de mieux personnifier la chaîne, dont le déficit d'aura demeure sa grande faiblesse. De plus, elle a abandonné le multiplex qui consistait à ce que les mêmes sujets soient traduits et diffusés dans les 12 éditions locales. Désormais, chaque édition aura sa propre logique rédactionnelle.

Rassurer l'UE

Les négociations entre les deux médias ont pris du temps puisqu'il fallait - surtout - rassurer la Commission européenne qui contribue, au travers de partenariats, à une grande partie du budget d'Euronews depuis sa création en 1993. L'inquiétude était donc mesurable depuis l'annonce du rapprochement avec l'Américain.

Lire aussi : Les salariés d'Euronews interpellent la Commission européenne

Mais, la direction assure que des mesures ont été apportées afin que l'indépendance éditoriale de la chaîne soit respectée. Un conseil éditorial est ainsi chargé de garantir que "les missions d'intérêt général européennes d'Euronews soient sauvegardées", a expliqué Michael Peters, dirigeant de la chaîne à l'AFP.

43 salariés impactés

Dans le même temps, afin de bâtir sa nouvelle stratégie, Euronews avait lancé un plan de sauvegarde de l'emploi. Au total, 43 départs ont été actés et "non supprimés" comme l'avait indiqué l'AFP, le 1er juin, dont "33 sont partis par choix personnels", indique la direction d'Euronews qui nuance : "Et seules cinq personnes ont réellement été impactées par ce PSE."

Le service en langue ukrainienne (dont le financement par la chaîne publique ukrainienne n'était plus assuré) qui a fermé est indépendante du PSE, indique à nouveau la chaîne.

Lire aussi : Euronews, tout sur la stratégie de la dernière chance

Lors de l'annonce de ce PSE, une motion de défiance avait été votée par une partie des salariés, sans bousculer pour autant les décisions de la direction.

Et afin de rassurer les esprits, la chaîne assure lancer un processus de recrutements, de commerciaux notamment. Une vingtaine d'embauches est également prévue sur le digital et l'éditorial afin que la chaîne retrouve le même niveau d'effectif qu'avant le PSE, soit 389 personnes en CDI.

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