Malgré le recul de ses ventes, LDLC ne remet pas en cause la semaine de quatre jours

Après une croissance dopée par la crise sanitaire, LDLC revient à des chiffres plus « normaux », mais toujours au-dessus de ses résultats de 2019. Des variations de chiffre d'affaires qui ne viennent pas pour autant faire revenir l'entreprise sur sa décision de passer tous les collaborateurs en semaine quatre jours.
(Crédits : DR)

Alors que la semaine de quatre jours sans perte de salaire séduit outre-Manche, où 90% de la soixantaine d'entreprises britanniques ayant participé à un test grandeur nature se disent certaines de continuer, LDLC, le spécialiste lyonnais de la vente en ligne de produits informatiques tire lui aussi le bilan de cette mesure mise en place il y a deux ans, généralisée depuis aux 1.100 salariés du groupe.

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Les salariés majoritairement satisfaits

Visiblement les salariés sont satisfaits. Le taux de turn-over a fondu en passant de 10% à 2,5%. Selon un sondage réalisé en interne, 55,7% des répondants affirment que ce rythme leur convient et que le perdre serait difficile. Près d'un tiers, 32,4%, se disent très satisfaits et ne reviendront plus en arrière. C'est « un équilibre pro-perso qui est retrouvé », se réjouit Laurent de la Clergerie, le fondateur de l'entreprise basée dans la Métropole de Lyon. L'étude britannique confirme cette tendance : il y a eu moins de démissions, d'absentéisme dans les entreprises et des « améliorations significatives en matière de santé physique et mentale, de temps passé à faire de l'exercice et de satisfaction globale dans la vie et au travail », avec des taux de stress, d'épuisement professionnel et de fatigue en diminution, et des problèmes de sommeil en baisse.

Chez LDLC, ceux qui ne non pas satisfaits par ce nouveau rythme évoquent deux raisons : travailler plus pour gagner plus, et avoir la flexibilité des RTT

Baisse du chiffre d'affaires

La semaine de 4 jours a-t-elle impacté les résultats financiers. Non, assure Laurent de la Clergerie. Si le groupe a connu une baisse de chiffre d'affaires depuis deux ans, les raisons sont ailleurs, selon lui, et sont liées au « contexte du marché ». « Le chiffre d'affaires réalisé par collaborateur est supérieur à avant », fait-il valoir. Au cours des neufs premiers mois de l'exercice 2022-2023 qui s'achèvera fin mars, le chiffre d'affaires consolidé a chuté de 19%, à 424,7 millions d'euros. Des résultats qui n'inquiètent pas pour autant l'entreprise. « Sans renouer encore avec la croissance, les ventes du trimestre sont en effet mieux orientées », indiquait l'entreprise le 26 janvier lors de la publication des résultats financiers des neufs premiers mois de l'année. Laurent de la Clergerie mise même sur un début de croissance dès avril : « Les indicateurs devraient retourner dans le bon sens. On va enfin revenir dans un cycle normal.»

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