« Après une année 2020 marquée par la crise sanitaire et une nette reprise en 2021, le marché de l'emploi régional poursuit son rattrapage. En 2022, les entreprises régionales ont recruté 32.800 cadres (record régional), soit une augmentation de 15 % », a indiqué Eric Guillaumot délégué régional Apec Auvergne-Rhône-Alpes, dans un communiqué.

C'est ce qu'il ressort d'une une enquête menée par l'Apec auprès de 1.125 établissements du secteur privé en région Auvergne-Rhône-Alpes. Un record à l'image de la dynamique nationale et de celle des autres régions.

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Une croissance portée par le secteur informatique

Entre 2016 et 2019 l'emploi des cadres avait connu une progression, pour atteindre un niveau de 30.440 embauches en 2019, avant de plonger avec la crise sanitaire (25.590 embauches en 2020). L'année 2022 marque donc une certaine reprise. Parmi ces 32.800 recrutements, 9.270 sont des créations nettes d'emplois. Cette croissance est néanmoins inégalement répartie et très portée par le département du Rhône, qui concentrait 52% des offres d'emplois publiées sur le site de l'Apec en 2022.  Loin derrière, l'Isère concentre 16% des offres et la Haute-Savoie 7%. L'ex-région Rhône-Alpes concentre d'ailleurs 88% des prévisions de recrutement de cadres en 2023.

Dans le top 5 des corps de métiers qui recrutent le plus, on retrouve tout d'abord le développement informatique (7.409 offres), puis la comptabilité (3.282 offres), l'ingénierie d'affaires (2.676 offres), les infrastructures et systèmes informatiques (2.411 offres) et enfin la gestion de projets informatiques (2.435 offres). Une tendance qui devrait évoluer un peu cette année, car l'Apec prévoit qu'en Auvergne Rhône-Alpes, « les informaticiens, commerciaux et cadres en études - R&D seraient les plus recherchés en 2023. »

 2023 sera « moins intense »

« Pour l'année 2023, les recrutements de cadres dans la région resteraient bien orientés mais la progression serait moins intense (+2 % par rapport à 2022). Les incertitudes et les aléas sont nombreux et incitent à une certaine prudence », avance Eric Guillaumot. Soit environ 33.390 recrutements de cadres attendus en 2023.

L'Apec affirme qu'en 2023, malgré l'instabilité globale (grèves, inflation, géopolitique...), l'emploi des cadres résistera, porté par plusieurs facteurs. D'abord, la conjoncture car, même si « la confiance des ménages reste dégradée, l'investissement des entreprises reste très bien orienté. » Vient ensuite le fait que les secteurs fragilisés (distribution spécialisée, industrie agroalimentaire, immobilier, construction) ne sont pas forcément les plus porteurs de l'emploi des cadres. Alors que les secteurs les plus porteurs resteraient dynamiques (informatique, ingénierie R&D).

A l'échelle de la France, l'Apec estime néanmoins que toutes les régions n'auront pas la même dynamique de recrutement en 2023. Dans ces prévisions, la région Auvergne Rhône-Alpes semble épargnée et plutôt dans une « évolution positive » par rapport à 2022, et même 2029.