Numérique : les contours de la fusion cluster Numélink-Clust'R Numérique se précisent

Les dirigeants de deux clusters numérique et logiciel de la région ont avancé sur la fusion des deux structures prévue pour janvier 2017. La gouvernance a notamment été abordée, ainsi que l'ADN et les objectifs de la future entité. Le tout sous l'œil vigilant de la région, qui compte bien s'appuyer sur ce nouveau cluster pour mettre en oeuvre sa politique dans le domaine du numérique, érigée comme une priorité.

"D'ici 2020, la région Auvergne Rhône-Alpes devra être dans le top 5 européen dans le numérique". Cet objectif réaffirmé par Jean-Michel Bérard, président du Clust'R Numérique, passera notamment par une multiplication par deux des emplois du secteur sur le territoire pour atteindre 80 000 postes. Et pour assurer le développement de la filière, la région Auvergne Rhône Alpes compte bien s'appuyer sur la fusion des deux grands clusters du territoire, Numélink et Clust'R Numérique.

Étendard de la future stratégie numérique régionale ?

Pour preuve de l'engagement régional, le patron de la collectivité territoriale Laurent Wauquiez et Juliette Jarry, vice-présidente en charge du Numérique, étaient présents lors du séminaire, le 7 septembre dernier, au Puy-en-Velay. Ce temps de travail visait à rapprocher les deux structures, qui fédéreront en janvier 2017, plus de 600 entreprises et environ 3 milliards d'euros de chiffre d'affaires cumulé.

Le président de la région, qui souhaite faire d'Auvergne Rhône-Alpes "la Silicon Valley européenne", veut utiliser le cluster comme un outil, voire un étendard au service de sa politique numérique. "La Région sera vraiment à vos côtés mais elle a besoin de cet acteur de référence", expliquait Juliette Jarry lors de ce séminaire de travail.

Une volonté qui devrait également s'incarner dans le nom de la nouvelle structure. La dénomination de celle-ci pourrait ainsi être en résonance avec celle du futur campus du numérique voulu par le numéro un des Républicains. Des moyens supplémentaires pourraient être également débloqués par la région, même si aucune enveloppe précise n'a pour le moment été avancée. En ce sens, le schéma régional de développement économique, prévu pour fin 2016, donnera plus d'éléments.

Focus sur les entreprises à fort potentiel

Mais si les objectifs de cette fusion sont désormais clairement identifiés - faire passer le cluster dans le top européen et ainsi pousser l'attractivité régionale dans le domaine du numérique, le temps est désormais au travail concret de se rapprochement. "Le but est de ne pas simplement additionner les deux clusters, mais il est de définir un positionnement clair", détaille Jean-Michel Bérard. En effet, la typologie et le positionnement de deux clusters n'est pas identique : Numélink est davantage porté sur les TPE IT tandis que Clust'R Numérique est dédié aux entreprises du logiciels.

La nouvelle structure se concentrera sur sa volonté de faire grandir les entreprises existantes, et non pas sur la création de nouvelles. Plus particulièrement, nous devons accompagner celles avec un fort potentiel de croissance", avance Jean-Michel Bérard.

Lire aussi : Jean-Michel Bérard : "Le Clust'R Numérique doit devenir un acteur européen majeur"

Gouvernance fédérale

Et pour mettre en place cet objectif, les contours de la gouvernance entre les deux pôles ont été esquissés lors du séminaire, alors que la semaine dernière, Armand Lulka a annoncé son départ de la direction générale de Numélink.

Comme annoncé depuis plusieurs semaines dans nos colonnes, cette organisation sera fédérale. Un conseil d'administration de 25 personnes sera nommé. Un bureau de 15 personnes, issu des 6 antennes locales présentes dans chaque grande ville de la région, sera également élu, répondant à l'équilibre des territoires. La répartition des différents postes sera réalisée en fonction du nombre d'emplois du secteur sur le territoire, mais aussi en fonction des niveaux de financements et du nombre d'adhérents, afin d'assurer "la meilleure répartition", assure Jean-Michel Bérard.

Le patron d'Esker, en compagnie de Catherine Bocquet, présidente du cluster Numélink, devrait assurer conjointement la présidence de la nouvelle entité. Une nouvelle élection pourrait intervenir d'ici un an. De quoi laisser le temps d'amorcer ce projet crucial pour l'attractivité numérique du territoire.

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Commentaire 1
à écrit le 14/09/2016 à 14:13
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Le risque dans ce genre de rapprochement est double : 1) voir les objectifs de la nouvelle entité répondre essentiellement aux ambitions des entreprises lyonnaise qui pèsent souvent nettement plus que les PME ligériennes. Cela se traduit par un cha...

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