La maternelle des prénoms parie sur l'essor de l'éducation numérique

La maternelle des prénom, startup de la Loire propose aux enseignants un service en ligne facilitant la création de contenus pédagogiques personnalisés. Pour son dirigeant, Jérôme Chirat, le monde de l'éducation et de la formation doit s'emparer massivement des technologies numériques.
Le site offre l'accès à une cinquantaine de formats d'exercices pour apprendre aux enfants à lire, écrire et compter.

« L'éducation numérique est un sujet qui sera, dans les années à venir, économiquement rentable et socialement capital », anticipe Jérôme Chirat. Après une première partie de carrière passée à Paris dans le monde de la banque, ce Ligérien a fondé en 2010 La maternelle des prénoms. Une start-up basée à Saint-Chamond qui propose aux enseignants de classes de maternelle et cours préparatoires un service en ligne facilitant la création de contenus pédagogiques personnalisés. « J'ai eu l'occasion d'accompagner des enseignants et j'ai remarqué qu'ils perdaient chaque année beaucoup de temps à refaire une grande partie de leur matériel pédagogique, note Jérôme Chirat. J'ai donc essayé d'automatiser tout cela. »

Systèmes éducatifs parallèles

A ce jour, 5 000 enseignants ont recours à La maternelle des prénoms. Pour un forfait annuel de 12 euros par classe, le site offre l'accès à une cinquantaine de formats d'exercices pour apprendre aux enfants à lire, écrire et compter. Chaque exercice est personnalisable (en fonction des prénoms des enfants par exemple) et aboutit à la création d'un document Pdf que l'enseignant n'a plus qu'à imprimer. Près de 100 000 exercices sont ainsi générés chaque année. Le service est également accessible via tablette et smartphone.

Jérôme Chirat, qui gère seul cette petite entreprise, estime sa clientèle potentielle à 20 000 établissements (soit 100 000 classes). Mais l'éducation numérique est encore balbutiante. « Il va falloir se pencher massivement sur le sujet, assure le dirigeant. La difficulté réside dans le clivage existant entre le monde de l'entreprise privée et celui de l'éducation. Si nous ne parvenons pas à lever cet obstacle, nous risquons de voir émerger à l'avenir des systèmes éducatifs parallèles (à l'instar de la pédagogie Montessori) où l'on trouvera aussi bien du bon grain que de l'ivraie. »

Amazon de la formation continue

Pour financer le développement de La maternelle des prénoms, Jérôme Chirat vient de lancer une campagne de financement participatif, avec pour objectif de récolter 15 000 euros. Le dirigeant souhaite en effet renforcer l'offre d'exercices et créer une communauté autour de la plateforme afin de constituer une véritable base de ressource pédagogique. « L'objectif est de doubler le nombre d'enseignants utilisateurs d'ici l'année scolaire 2016-2017 », avance Jérôme Chirat. Le développement du concept doit également inciter les enseignants à utiliser le service tout au long de l'année, et non seulement quelques semaines avant la rentrée.

Parallèlement à La maternelle des prénoms, Jérôme Chirat travaille depuis six mois à la création d'une plateforme de commercialisation d'accès à des contenus pédagogiques. Un sorte d'Amazon de la formation continue. Il cherche à ce titre à boucler un tour de table de 500 000 euros. « L'éducation numérique est un secteur qui bouge, insiste-t-il. Nous avons beaucoup de technologies disponibles mais que l'on ne sait pas encore exploiter. » Le marché mondial de l'éducation est estimé à 4 200 milliards de dollars dont 30 % pourrait basculer en ligne dans les prochaines années.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 2
à écrit le 28/11/2014 à 20:05
Signaler
En tant que créateur de l'outil, je souhaite apporter une réponse au commentaire de Isa.En effet, il s'agit d'un outil qui n'a pas pour vocation une quelconque originalité mais plutôt de faire gagner du temps et rendre plus pratique la réalisation de...

à écrit le 23/11/2014 à 18:37
Signaler
Rien de très original et j'y ai relevé de très graves confusions telles que "chiffre" à la place de "nombre" ou l'emploi abusif du mot "syllabe" alors qu'on demande de découper un mot écrit en morceaux, par exemple "chaise" est prétendu avoir deux sy...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.