Grilog et Cluster Edit fusionnent

Au 1er janvier 2015, les deux clusters de la filière logicielle en Rhône-Alpes formeront un seul et même cluster d’un peu moins de 600 adhérents.

L'opération de fusion a été validée à l'unanimité ce jeudi 27 mars lors de l'assemblée générale de Grilog. Elle doit encore l'être, en juin, par celle du cluster rhônalpin (installé à Lyon). Mais les grandes lignes du rapprochement entre Grilog et Cluster Edit sont déjà écrites. Les deux clusters représentants de la filière logicielle en Rhône-Alpes fusionneront au 1er janvier 2015 (année comptable).

Un choix stratégique de part et d'autre qui s'explique par une volonté commune d'unir des compétences afin de soutenir le dynamisme d'une filière rhônalpine dynamique dont le poids économique pèse 3,5 milliards de chiffre d'affaires.

Ce nouveau cluster rassemblera ainsi, sous une même entité (un nom et une charte graphique seront bientôt définis), les 450 membres adhérents du cluster rhônalpin Cluster Edit et les 130 du grenoblois Grilog. Soit 580 adhérents sur les 1 000 établissements de la filière en Rhône-Alpes (si l'on y inclut les entreprises de services). Ce nouveau cluster devrait pouvoir, à terme, capter la majorité des acteurs du logiciel concentrée à 62 % sur le Rhône, 25 % en Isère, 4 % en Haute-Savoie, 3 % dans la Loire, 2 % en Savoie et dans la Drôme, 1 % dans l'Ain et en Ardèche.

Cinq axes stratégiques

De plus, les effectifs fusionneront (5 personnes équivalent temps plein), tout comme les budgets (650 000 euros) et les moyens. Il sera dirigé par Thierry Alvergnat (actuel directeur de Cluster Edit). Son homologue grenoblois, Serge Imbert-Bouchard conservera sa compétence sur le territoire isérois.

Ce rapprochement des deux organismes publics va permettre au cluster de redessiner par ailleurs ses principaux axes stratégiques. Ils sont au nombre de cinq. Ils portent à la fois sur l'entreprenariat (accompagnement de startups) ; l'innovation (collaborative entre autres en lien avec les pôles de compétitivité Imaginove et Minalogic) ; l'international (présence renforcée sur des salons du type CES de Las Vegas); l'accès au marché (rencontre entre acteurs) ; la formation et les ressources humaines.

Bientôt une université du logiciel

Le cluster entend développer ce dernier axe "essentiel" au développement de la filière logicielle en Rhône-Alpes. Face à la pénurie de développeurs, la croissance de la filière ralentit et les meilleurs profils préfèrent le Canada, les Etats-Unis ou l'Asie. Le cluster réfléchit donc à créer une université du logiciel à Lyon.

Les grandes lignes ont d'ores-et-déjà été définies. Fin 2014, un cahier des charges sera écrit et à horizon fin 2015, l'université pourrait dispenser ses premières formations. Trois types de formules devraient être proposées : accompagnement des jeunes durant 4 à 6 mois, formation jusqu'au bac+5, et formation continue. Aujourd'hui, le logiciel en Rhône-Alpes génère environ 33 000 emplois.

 

 

 

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