Le site grenoblois de Siemens pourrait bien être amputé d'un quart de ses postes. Alors qu'environ 410 salariés travaillent sur ce site de l'industriel allemand, une centaine de postes pourrait être supprimée, a-t-on appris mardi auprès de la direction et des syndicats. Cette décision s'inscrirait dans le cadre d'un plan de réorganisation de sa branche Energy management (EM), qui propose des solutions pour les infrastructures électriques.
"79 suppressions de postes net"
"Certaines activités fonctionnent très bien, mais d'autres sont en situation de sous-charge chronique ou connaissent des difficultés financières", a expliqué à l'AFP Ludovic Vallon, responsable de l'établissement Siemens de Grenoble.
Un comité central d'entreprise devait se réunir mardi matin à Paris pour enclencher la procédure du plan de sauvegarde de l'emploi. Le groupe prévoit de supprimer 106 postes et d'en créer 27 nouveaux, a-t-il précisé à l'AFP, parlant de "79 suppressions de postes net".
Cette possibilité avait déjà été avancée début octobre, notamment dans un article du Dauphiné libéré.
Baisse des commandes
L'activité projet a notamment souffert ces dernières années de la baisse des commandes venues d'Afrique du Nord, en raison de la chute des cours du pétrole et de l'instabilité politique de la région, a-t-il précisé.
"On a du boulot, on a des commandes", a rétorqué Stéphane Collomb, secrétaire CFDT du comité d'entreprise de Siemens Energy Management. "On est prêt à se mettre autour d'une table pour négocier avec la direction, mais pas dans le cadre d'un plan social", a-t-il précisé, parlant d'un "plan pas justifié économiquement". "On a du mal à comprendre la stratégie, si ce n'est de démanteler le site de Grenoble", a ajouté M. Collomb.
C'est le quatrième plan social depuis 2008 à Grenoble, selon le syndicaliste, qui évoque "plus de 350 suppressions de postes" en huit ans.
(Avec AFP)
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