
Descours & Cabaud, distributeur de produits pour l'industrie et le BTP, accélère la marche à l'international. Il vient tout juste de concrétiser une emplette en Espagne. Helios Dica qui possède trois points de vente, deux sur le sol ibérique et un au Maroc (Tanger) lui apporte 8 millions d'euros de chiffre d'affaires supplémentaires dans les EPI (équipements de protection individuelle).
"C'est la seule famille de produits qui n'a pas connu de crise depuis dix ans. Nous exerçons un leadership en France et détenons des positions importantes en Europe de l'Ouest", observe Alain Morvand, président du directoire du négociant familial lyonnais.
Son volant d'affaires dans ce secteur, qui bénéfice de réglementations toujours plus rigoureuses, avoisine les 300 millions d'euros.
Des cours de l'acier toujours bas
Autre métier porteur, la fourniture à l'industrie assure 18 % du chiffre d'affaires consolidé (2,95 milliards en 2015, stable). Les ventes sont notamment dynamisées par la demande liée à l'automatisation ou robotisation des lignes de production et à la maintenance.
Les produits métallurgiques sont, quant à eux, soumis à un cycle déflationniste des prix des aciers depuis 2009.
Pour autant, "cette activité fait partie de l'ADN du groupe fort de 11 980 collaborateurs. Malgré la contraction du marché nous avons maintenu nos volumes ce qui signifie que nos parts ont augmenté", met en avant le président.
Le soubresaut des cours de ces matières premières à la fin du premier trimestre en Asie était déjà presque oublié en mai.
Du mieux dans la construction
Sur le front du BTP qui a enregistré un record de chute d'activité l'an dernier en France, le négociant ne voit guère de raison d'espérer un mieux cette année du fait du contexte budgétaire des collectivités publiques.
A contrario, le quincaillier en bâtiment et vendeur de sanitaire est plus optimiste du côté de ce débouché :
"Nous sommes surtout dans le second œuvre et nous devrions profiter au second semestre d'une conjoncture qui semble plus favorable", anticipe le président du directoire.
Face à ces aléas conjoncturels nationaux, le négociant poursuit sa recherche de relais à l'étranger. Depuis le début de l'année, le groupe dit avoir ainsi engrangé "200 millions d'euros" de revenus additionnels, en procédant à des acquisitions.
Pays-Bas, Allemagne, Espagne, Italie..
La part à l'international qui était de 17 % l'an dernier ressort ainsi à 24 % aujourd'hui.
"Atteindre 40 % d'ici à cinq ans nous irait bien", reconnaît Alain Morvand.
Aux Pays-Bas, désormais le deuxième pays d'implantation, le groupe atteint les 120 millions d'euros de chiffre d'affaires.
En Allemagne, où il est présent depuis 2012 avec une petite entité, il a fait un pas important en achetant Rala (70 millions d'euros de recettes), en décembre dernier. Il s'est également ouvert les portes de l'Autriche avec Steyr-Werner à Vienne (45 millions d'euros). Le maillage se poursuit en Italie, en Espagne ainsi qu'au Canada. Et aux Etats-Unis, l'activité est remise sur une pente ascendante :
"Nous avons réorganisé les équipes et recruté un directeur commercial qui vient du métier", précise le président du directoire.
Rentabilité en hausse
Une certitude : le groupe franchira largement les 3 milliards d'euros de recettes sur l'exercice en cours.
"Nous ne sommes pas dans une course au chiffre d'affaires mais c'est un moyen d'améliorer la rentabilité de l'entreprise", avise le dirigeant.
En 2015, le bénéfice net part du groupe s'est établi à 52 millions (versus 42 millions en 2014). Et 16 millions de dividendes ont été versés aux actionnaires, au nombre de 850. Les descendants de la famille contrôlent 66 % du capital aux côtés de personnes physiques (hors famille) et de trois financiers (CIC, BNP Paribas et Apicil).
Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !