Kem One récupère l'aval mais attend le verdict de Bruxelles

Près de dix- huit mois après sa reprise par Alain de Krassny et Open Gate, le chimiste obtient gain de cause auprès de Gary Klesch. Les lourds investissements de la salle d'électrolyse de Lavera sont suspendus au déblocage des aides de l'Etat sous la loupe de la Commission européenne.

Le chimiste Kem One SAS, basé à Lyon, a enfin récupéré les activités d'aval que Gary Klesch, financier anglo-américain, avait gardé sous sa coupe. Bénéficiaires, ces fabrications de compounds vinyliques se situaient hors du périmètre de la procédure collective ouverte, le 27 mars 2013, pour la partie amont acquise en décembre 2013 par Alain de Krassny et Open Gate, fonds d'investissement d'origine anglo-saxonne. La cession pour un euro symbolique de l'aval (composé de Alphacan et Résinoplast et comptant 850 salariés fin 2013) était, toutefois, un engagement arraché à Gary Klesch. Ce dernier aura fait durer le suspens pendant pas loin de 18 mois malgré la sommation du tribunal de commerce de Lyon lui ayant rappelé ses promesses, en aout dernier.

« Un vrai jeu de patience qui a surtout pénalisé nos collègues du pôle aval », observe un syndicaliste de la Cfdt.

 Interrogée la direction de Kem One SAS (1200 salariés) ne commente pas.

Réponse en juillet ?

Si cette question est aujourd'hui réglée, Kem One SAS est toujours dans l'attente des conclusions de l'enquête approfondie lancée par la commission européenne, en septembre dernier à propos des aides publiques promises par l'Etat  pour l'aider dans ses investissements.

« La réponse était annoncée en mai, puis en juin et maintenant on parle de juillet », soupire le délégué Cfdt.

Sont concernés, en particulier, les 80 millions d'euros d'avances remboursables pour la lourde modernisation des deux salles d'électrolyse du site de Lavera, dans les Bouches du Rhône. Les travaux étaient programmés mi-2015 pour une mise en service espérée un an plus tard. De la conversion des procédés dépend la réduction de la consommation d'énergie et donc la compétitivité des unités de production de chlore/soude.

En attendant Lavéra

Qu'en est il de la situation ? « Il y aura toujours de l'inquiétude tant que le projet de Lavera n'aura pas été mené à bien. Néanmoins le contexte n'est pas le même qu'il y a deux ans. Les effectifs se sont stabilisés Les résultats des derniers mois sont plutôt corrects même légèrement positifs », reconnaît le délégué de Kem One SAS.

Mais dans ce métier les aléas sont nombreux. L'incendie du vapocraqueur de Naphtachimie  (co-entreprise entre Total et Ineos) de Lavera contraint Kem One à ralentir la production de chlorure de vinyle monomère (CVM) entrant dans la fabrication du PVC. Kem One est issu de la branche vinylique de Arkema que le groupe avait vendue à Gary Klesch, en juillet 2012.

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