Les grandes ambitions d'Integra sur la zone EMEA

Integra Lifesciences, un des leaders mondiaux des dispositifs médicaux, a des ambitions dans la zone EMEA. La firme du New-Jersey, a implanté son siège, Europe, Moyen-Orient et Afrique (EMEA) dans l'agglomération lyonnaise, où elle a acquis la société Newdeal, en 2005.

 De son siège lyonnais sis dans le parc technologique de Saint-Priest, Integra Lifesciences pilote son développement dans la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique) où il a de grandes ambitions. La firme américaine, basée dans le New-Jersey, est née, il y a quart de siècle en partant d'un brevet autour de la peau artificielle (à base de collagène) pour traiter les grands brulés. Au fil des acquisitions (quelque 45 achats de sociétés ou de technologies à travers le monde), elle s'est diversifiée dans les prothèses orthopédiques - épaules, coudes, mains, pieds chevilles, rachis - ainsi que les instruments chirurgicaux. En France, considéré comme un des berceaux de l'orthopédie, elle a procédé à quatre emplettes.

Newdeal, MicroFrance

En 2005, le groupe s'est offert la société lyonnaise Newdeal Technologies (chirurgie du pied), socle de son implantation dans l'Hexagone. Pour produire ces implants conçus et développés en interne, en partenariat avec des chirurgiens, l'entreprise s'appuie sur des sous-traitants, principalement localisés dans la région et travaillant le titane, tantale et peek (polymère). En octobre dernier, Integra a mis la main sur MicroFrance, à Saint Aubin, dans l'Allier, pesant 30 millions de dollars (24,5 millions d'euros) de chiffre d'affaires. « Cette entité qui fabrique des instruments de microchirurgie de pointe, et qui appartenait à Medtronic, nous apporte un complément de gammes et une capacité supplémentaire en innovation », détaille Stéphane Corp, responsable du siège européen. A Sophia Antipolis, le groupe possède également une unité d'implants pour la neurochirurgie, elle aussi, issue d'une acquisition.

 SeaSpine

Integra compte ainsi 400 personnes en France (160 à Saint Priest) et 600 en Europe. A l'échelle mondiale, il totalise 3500 collaborateurs et a publié « 836 millions de dollars », soit 685,4 millions d'euros, de ventes consolidées 2013. Décision a été prise d'autonomiser ses activités liées au rachis dans une société ad-hoc, « SeaSpine ». Cette spin off - elle sera créée d'ici à l'été 2015 et cotée au Nasdaq comme Integra-  pèsera 140 millions de dollars (versus 2013). En ce faisant, cette structure qui sera installée en Californie, deviendra ainsi un « pure player » en ne se consacrant qu'à ce métier, comme la plupart des autres acteurs dans ce domaine.

Le rachis, un marché en croissance

« SeaSpine sera ainsi valorisée sur la base de la croissance de ses revenus et non de l'évolution de sa rentabilité. Elle pourra ainsi investir davantage en R & D », énonce Stéphane Corp. Ce segment de la colonne vertébrale, estimé à 5,5 milliards de dollars au niveau planétaire (7 à 8 milliards en incluant l'arthroplastie, à savoir réparation d'une articulation) progresse de 5 à 10 % par an, selon les pays. Le groupe ne commercialise pas encore ses implants du rachis, en France  qui compte plusieurs acteurs locaux, en particulier Medicrea et Spineway, deux lyonnais, et le toulousain Vexim. Par ailleurs,  « ce marché français est difficile du fait des niveaux des remboursements, les plus bas d'Europe », reconnait Stéphane Corp. « Toutefois, ce marché est attrayant ».

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