SITL : l'offre d'Abou Dhabi est retirée

Nouveau rebondissement dans le dossier SITL. L'offre de reprise de l'industriel isérois Emmanuel Delepoulle, appuyé par un fonds d'Abou Dhabi, est retirée.
©Laurent Cerino/Acteurs de l'économie

La semaine s'annonçait comme celle de tous les dangers pour SITL. Un nouveau rebondissement dans le dossier le confirme ce mercredi. L'offre de reprise d'Emmanuel Delepoulle, industriel isérois soutenu par des fonds d'Abou Dhabi a été retirée a confirmé Philippe Goguillot, secrétaire du CE et délégué Sud de SITL. Elle prévoyait la reprise de près de 300 salariés.

Une seule offre est désormais en lice pour l'acquisition de la branche véhicules électriques de SITL, celle de l'Américain Cenntro Motors, projetant de conserver 395 salariés. Le retrait de Delepoulle intervient alors que ce mercredi le juge commissaire du tribunal de Nanterre devait statuer sur l'offre de rachat du terrain de l'usine SITL par le Grand Lyon.

Le point sensible du terrain

Le site de Lyon-Gerland constitue depuis longtemps un point sensible du dossier que les organes de la procédure collective de FagorBrandt souhaitaient valoriser au mieux pour indemniser les créanciers du groupe électroménager. De leurs côtés, les deux principaux candidats à l'acquisition de la branche véhicules électriques de SITL, Emmanuel Delepoulle, et l'américain Cenntro Motors voulaient, au départ, l'obtenir gratuitement. Pour débloquer la situation, le Grand Lyon a proposé d'acheter le site pour 2 millions d'euros et de le louer, à un prix modique, à l'éventuel futur occupant.

Les deux principaux candidats en lice avaient jusqu'au 5 juin pour lever la condition suspensive du terrain pour finaliser leur plan de reprise. Le tribunal de commerce de Lyon devant se prononcer sur les offres de reprises, le vendredi 6 juin.

SITL qui tentait une reconversion vers la production de voitures électriques employait 405 salariés. C'est en avril 2011 que l'entreprise avait repris l'activité de FagorBrandt à Lyon. Le dépôt de bilan en novembre 2013 de ce donneur d'ordre, qui assurait encore 95 % de son chiffre d'affaires avec les machines à laver, l'a contraint à son tour à se placer en redressement judiciaire le 2 janvier 2014.

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Commentaires 2
à écrit le 05/06/2014 à 16:03
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C'est pas la mode des américains. A la suite de l'affaire BNP mais en fait depuis déjà quelques années, les boycott de leurs produits a commencé. On n'achète plus leurs voitures ni leurs camions (Daf filiale de Paccar) ni leur dentifrice, ni déjà leu...

le 05/06/2014 à 17:47
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