Le tribunal de commerce de Lyon a accordé, lors de son audience de ce lundi 31 mars, un nouveau et prévisible sursis à SITL, la société qui a récupéré, en avril 2011, l'exploitation de l'usine lyonnaise de FagorBrandt dont elle était devenue le sous-traitant.
Les juges ont fixé au 30 avril l'examen définitif des offres qui, elles, devront être déposées auprès de Robert-Louis Meynet, l'administrateur judiciaire, le 14 avril prochain. Date à laquelle un candidat, inespéré mais encore très putatif, doit formaliser, ce qui n'est encore qu'une lettre d'intention.Elle émane de l'industriel isérois Emmanuel Delepoulle, par ailleurs président de Snep-Euroform, mais agissant dans ce dossier, à titre personnel et surtout avec l'appui de capitaux d'Abu-Dhabi.
Prévoyant à l'origine de conserver 300 des 405 salariés, ces investisseurs auraient ramené à 200 le nombre d'emplois pour ne pas dépendre d'aides publiques, un temps envisagées au titre de la formation de 100 personnes. Ce projet concerne à la fois la production des filtres pour les stations d'épuration et des véhicules électriques dont la propriété industrielle appartient à Pierre Millet, fondateur de SITL, prêt à la céder mais « à un certain prix »
Les salariés déterminés sur leur projet
Ce nouveau délai sera mis à profit par une communauté de salariés qui, de son côté, reste déterminée à maintenir une production de lave-linge, à chargement par le haut, avec 200 employés, pour commencer.
Ce projet qui pourrait être complémentaire du premier est suspendu à plusieurs conditions. Tout d'abord, ce plan dépend du sort de FagorBrandt - plusieurs fois repoussé il doit se jouer le 13 avril prochain - dans la mesure où il lui faut obtenir le droit de fabriquer les dites machines à laver. Ensuite, se pose la question du financement : « nous avons estimé à 8 millions d'euros l'investissement à réaliser la première année », confie la déléguée CGT.
Deux autres offres, a minima, sont portées par le carrossier Gruau (reprise de 40 salariés dans les véhicules industriels) et Pascal Mallen, cadre de SITL (41 personnes dans les filtres). « Montebourg, bouge toi » , « SITL doit vivre et maintenir tous les emplois », scandaient, ce lundi devant la juridiction consulaire, les salariés de l'entreprise placée en redressement judiciaire le 2 janvier 2014.
Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !