Bourse : les performances régionales malmenées en 2018

L'indice LPB 40 a enregistré une performance annuelle négative en 2018. Il a été impacté par les difficultés de certains acteurs de la tech et de la santé. Il reste néanmoins supérieur aux performances du CAC 40 sur le long terme.
(Crédits : Lyon Pôle Bourse)

Sur l'année 2018, l'indice Lyon Pôle Bourse (LPB), qui regroupe 40 sociétés cotées d'Auvergne-Rhône-Alpes et de Bourgogne-Franche-Comté intégrant le rendement du dividende, affiche une baisse annuelle de 26,8 % (contre une hausse +23 % en 2017). Dans le même temps, le CAC Mid & Small baissait de -19,8 % et le CAC 40 de -8,8 %.

Une situation qui reflète les contre-performances boursières de certains acteurs de la medtech, comme le spécialiste du traitement biologique de l'eau Amoeba (- 84,79 %) qui s'est vu refuser son autorisation de commercialisation sur le marché européen, ou des nouvelles technologies, comme Spineway ( 94,89 %) ou le distributeur de produits high-tech LDLC lourdement sanctionné par la Bourse pour avoir réévalué à la baisse ses ambitions pour 2021.

"Dans un contexte international instable, qui n'est déjà pas bon pour la Bourse, les medtech et la tech ont pénalisé l'indice tout comme l'automobile, via les équipementiers, nombreux dans la région. Il s'agit aussi d'un effet de rattrapage : certaines sociétés avaient réalisé de belles performances en 2017", analyse Martine Collonge, déléguée générale de Lyon Pôle Bourse.

Malgré cette chute brutale, le LPB 40 continue à enregistrer une performance supérieure à celle du CAC 40 depuis janvier 2015, à + 36,2 %, contre + 22,7 % pour le CAC 40 et + 24,76 % pour le CAC Mid & Small.

LPB 40

Le PER de l'indice LPB 40 à 13,8 se rapproche désormais du PER de l'indice CAC Mid & Small à 14,4. Il demeure supérieur à celui de l'indice CAC 40 : 11,7.

Une activité secondaire dynamique

Si l'année 2018 ne se distingue pas au regard de son nombre d'introductions sur Euronest et Euronext Growth avec seulement 3 entrées (sur 20) réalisées par des entreprises régionales - contre une petite dizaine lors des années "fastes" - ces 3 opérations (Kalray pour 47,7 millions d'euros, Navya pour 37,6 millions d'euros et Baikowski) représentent tout de même 15 % des levées de fonds boursière française pour 2018.

En revanche, le marché des émissions secondaires a été très dynamique, deux fois plus élevé qu'en 2017 : 21 entreprises régionales ont levé des fonds via des offres au public, exercices d'option du paiement de dividende en action ou via l'épargne salariale pour un montant de 605 millions d'euros. En tête : la levée de GL Events pour financer sa croissance asiatique.

"Si les taux de rendement supérieurs à la Bourse du Private Equity peuvent, dans un premier temps, séduire les entreprises, les opérations secondaires ont aussi leur avantage : disponibilités rapides des fonds sans contreparties et souplesses d'usage", rappelle Martine Collonges.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.