E-commerce. Le lyonnais Dealabs se prépare à un Black Friday « encore meilleur qu’en 2020 »

Le 26 novembre est désormais dans toutes les têtes des acteurs du monde du e-commerce. Et le lyonnais Dealabs n’y fait pas exception. La plateforme de bons plans communautaire, née en 2011 à Saint-Etienne avant de rejoindre le quartier de Vaise à Lyon, réalise désormais près de 20% de son activité au mois de novembre. Jusqu’à anticiper, cette année, une nouvelle montée en puissance de ce grand rendez-vous en ligne, tout droit venu des Etats-Unis, et qui donne désormais le coup d’envoi des achats des fêtes de fin d’année.
Avec une moyenne quotidienne de 400 à 500 deals postés chaque jour sur sa plateforme, Dealabs s'attend à ce que ce chiffre grimpe même à 3.500 à 4.000 sur le vendredi du Black Friday. Une montée en puissance d'autant plus forte que tous ces deals doivent être vérifiés manuellement.
Avec une moyenne quotidienne de 400 à 500 deals postés chaque jour sur sa plateforme, Dealabs s'attend à ce que ce chiffre grimpe même à 3.500 à 4.000 sur le vendredi du Black Friday. Une montée en puissance d'autant plus forte que tous ces deals doivent être vérifiés manuellement. (Crédits : DR/Dealabs)

Les derniers sondages l'affirment, à quelques mois de la présidentielle. Le pouvoir d'achat est « le » premier sujet de préoccupation des Français. Et sur le terrain de la consommation, la nouvelle ne date pas d'hier : face à la multiplication des soldes, des bons plans, des codes promotionnels, les marques se sont toutes mises au parfum de cette tendance, afin d'attirer et de fidéliser leurs consommateurs.

A Lyon, la plateforme Dealabs, fondée il y a tout juste dix ans, surfe également sur cette tendance. D'une bonne idée nourrie entre deux cousins, Hugues et Médéric de Buyer-Mimeure, à une société appuyée sur son ADN communautaire employant désormais 46 salariés pour 6 millions d'euros de chiffre d'affaires, Dealabs joue désormais dans la cour des grands. Et ce, en partie grâce à de grands rendez-vous comme le Black Friday, qui n'ont eu de cesse que de grandir au cours des dernières années ...

« C'est devenu l'événement shopping le plus fort de l'année, bien avant les soldes, et ce, depuis 2015. Au départ, cela a commencé le vendredi, puis cela a été sur un week-end et désormais, on parle d'une période d'une semaine voire même de dix jours », affirme Hugues de Buyer-Mimeure.

L'an dernier, le Covid a à la fois boosté les ventes en ligne, mais il aura en même temps été marqué par une polémique tournant autour de la légitimité de tenir un Black Friday après la fermeture des commerces non-essentiels. De quoi refroidir de potentiels acheteurs, et ralentir quelque peu les velléités d'achats. Mais ce ne sera pas le cas cette année, puisque le cru 2021 s'annonce « encore meilleur que l'an dernier » :

« On constate que les marques ont vraiment besoin de redresser la barre après la crise sanitaire et de miser sur cet événement, d'autant plus que cette année, aucune discussion n'a lieu sur les dates ou la tenue de cette édition, sa visibilité est bien meilleure  », observe-t-il.

2,6 millions de visiteurs uniques, rien que sur une semaine

D'ailleurs, c'est désormais dès le mois de juin que les équipes de Dealabs s'y préparent. Et ce, avec une prévision qui devrait leur permettre de grimper à 7 millions de visiteurs uniques ce mois-ci, dont 2,6 millions directement alimentés par la semaine du Black Friday.

Avec une moyenne quotidienne de 400 à 500 deals postés par jour, ce chiffre grimpe même à 3.500 à 4.000 sur le vendredi du Black Friday. Une montée en puissance d'autant plus forte que tous ces deals doivent être vérifiés manuellement, par une équipe d'une douzaine de modérateurs, issus de Dealabs.

Car le lyonnais ne se positionne pas comme la énième plateforme de ventes privées ou de codes promos qui fleurissent sur le web. Dès son origine, elle s'est installée sur une niche : celle de relayer les « bons plans » et promotions pour et par sa communauté, c'est-à-dire provenant de tous les canaux ou presque.

Dealabs veut en effet se placer comme un tiers « indépendant » sur ce marché, à la fois par la structure de son capital (autofinancée), mais aussi par son modèle économique, qui ne le conduit pas à avantager une marque plus qu'une autre :

« Notre principale source de revenus est l'affiliation, qui fait que l'on se rémunère soit sur un pourcentage des ventes que nous permettons à des marchands partenaires de réaliser in fine, soit sur le pourcentage de trafic qui est généré en fin de mois ».

Miser sur une communauté "engagée"

Une branche de service-conseils est également proposée aux marques qui souhaitent améliorer leur présence en ligne (à travers des emplacements spécifiquement prévus pour cela notamment), ou leur reporting.

Tandis que du côté des internautes, Dealabs propose un système de vote, avec notamment la mise en place d'un thermomètre permettant de mesurer « la température du deal » (et notamment l'étendue de la réduction qui est ainsi proposée), afin qu'ils puissent faire le tri au sein des offres partagées.

"Nous n'avons pas d'influenceurs au sens strict du terme, car ceux qui pratiquent cette activité sur les réseaux sociaux sont plutôt dans la création de contenu, alors que notre communauté est plutôt dans une logique de partage de bons plans", indique Sébastien Ducelliez, directeur des partenariats de Dealabs.

Même s'il note que chez Dealabs, certains profils très experts dans leur domaine comme les bons plans PC et matériels de bureaux peuvent avoir jusqu'à 15.000 "followers", et assumer de fait un rôle "d'influenceur".

Des bons plans Black Friday oui, mais jusqu'où ?

Une occasion de se demander si, dans une période comme le Black Friday, les bons plans en sont vraiment ?

« Même durant cette période, les bons réflexes doivent demeurer, comme celui de comparer les prix avec un comparateur, de vérifier qu'il n'y ait pas de code promo existant par ailleurs, ou encore de se créer des alertes sur les produits visés », rappelle son cofondateur, Hugues de Buyer-Mimeure.

La plateforme a déjà séduit près d'un million de membres, pour un total de 25 millions de visites et 20.000 deals postés chaque mois.

Face à cette avalanche de bons plans, de quoi nourrir également une incitation vers la surconsommation à une période où les préoccupations environnementales grandissent ? Déjà questionnés à ce sujet, les cofondateurs affichent plutôt leur volonté, à travers la création de leur plateforme, de « donner un maximum d'informations aux consommateurs afin qu'ils puissent prendre la bonne décision d'achat ». Des promotions qui permettraient aussi d'accéder plus facilement, à des produits « haut de gamme » pour le même budget.

Après un ADN tourné naturellement vers les produits high-tech et les jeux vidéos, la plateforme lyonnaise souhaite d'ailleurs s'attaquer, en parallèle, à un autre segment : les produits destinés à une clientèle plus féminine, puisqu'actuellement 55 à 60% de ses membres sont des hommes, plutôt citadins, avec la catégorie la plus représentée comprise entre 25 et 34 ans.

Elle vise notamment à développer davantage sa présence sur des biens manufacturiers destinés plutôt aux femmes, ainsi qu'à augmenter la part de deals, axés sur les services.

« Pour faire émerger une nouvelle catégorie chez nous, il faut à la fois que notre communauté s'empare du sujet et que commercialement, on fasse savoir que l'on souhaite développer cet axe. Cela repose à la fois sur le contenu et les partenariats », glisse Sébastien Ducelliez.

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