Descours & Cabaud accélère sa transformation pour gagner en rentabilité

Descours & Cabaud, négociant en fournitures professionnelles, affiche des ventes en hausse de 8 % à 3,2 milliards en 2016. Sa croissance est tirée par l'international où il a poursuivi ses acquisitions.

"Nous avions deux concurrents dans la distribution industrielle. Il n'y en aura plus qu'un. Nous  pourrons plus facilement répondre aux appels d'offres européens des clients qui voudront une alternative", répond Alain Morvand, président du directoire de Descours & Cabaud, négociant en fournitures pour l'industrie et le bâtiment*. Celui-ci accueille ainsi l'annonce, mi-juin dernier, du possible rapprochement d'IPH avec Brammer Limited suite à sa reprise du premier par le fonds Advent Capital pour constituer un ensemble de 2,1 milliards. Interrogé ce jeudi, à l'occasion de la conférence de presse annuelle de Descours & Cabaud, le dirigeant met en avant la taille critique que lui confère un chiffre d'affaires d'un milliard d'euros dans ce métier (de la distribution industrielle) et le challenge à relever pour les équipes.

"C'est galvanisant", dit-il.

Transformer la culture managériale

Précisément D & C, qui emploie 13 000 personnes dans le monde, a ouvert un grand chantier pour  "transformer la culture managériale", il y a dix-huit mois. Plusieurs milliers de personnes sont associés à la démarche avec pour objectif de libérer l'initiative d'entreprendre en s'appuyant sur un socle de trois valeurs  : unité, transparence et audace. Autour de ces trois concepts un référentiel du management a été co-écrit par 120 collaborateurs, est il-précisé.

"Nous nous appuyons sur ce référentiel pour inspirer des méthodes de travail très participatives", insiste Alain Morvand.

Dans le même temps le groupe familial, plus de deux fois centenaire, intensifie sa politique de recrutement pour attirer et former les cadres de demain. Il s'est fixé le recrutement de 200 jeunes sur l'année et évoque notamment un partenariat avec Sport dans la ville, association lyonnaise engagée dans l'insertion professionnelle.

Belle prise au Royaume-Uni

D'autant que D & C affiche un bon exercice 2016 : 3,20 milliards de ventes consolidées, soit une hausse de 8 % incluant les acquisitions.

"La croissance est principalement portée par l'international  dont la part s'est hissée, en un an, de 17 % à 22 %", observe Alain Morvand.

Le groupe est aujourd'hui présent dans 14 pays : Europe et Amérique du Nord. Sa plus grosse conquête s'est concrétisée au Royaume-Uni où, fin septembre 2016, il est devenu actionnaire de Hayley (144 millions de revenus), numéro trois de la distribution de produits pour la maintenance industrielle. "Nous possédons 50 % du capital avec un accord pour monter à 100 % à court terme", précise le président. Outre-Atlantique il a signé l'achat de 3 entités (Hahn Systems, Nothern Safety et Ottawa Fasteners) cumulant près de 40 millions d'euros de recettes.

Maintenance industrielle

En France, "la reprise d'activité reste timide", regrette Alain Morvand. Toutefois, il veut voir dans l'augmentation de 1 % du chiffre d'affaires, en 2016, "une inversion de la courbe". Même si les investissements industriels font du sur place, à l'exception de la robotique. De quoi inciter le négociant à pousser ses feux dans la maintenance industrielle et proposer des solutions complètes dans l'univers des automatismes.

Quant au BTP le vrai redémarrage s'est fait attendre jusqu'au 2ème semestre, notamment de la part des majors du secteur. Le marché demeure dynamique pour les EPI (Equipements de protection individuelle), domaine où il entend monter en puissance dans le service après l'intégration de EPI maintenance, 10 salariés, à Palaiseau. Les métiers de l'eau, restent un axe de développement du groupe à travers son réseau dédié Hydralians.

Forte haute du résultat courant

Quid de 2017 ? D & C entrevoit un rythme de progression similaire à 2016. La feuille de route prévoit une consolidation des marges sachant que l'an dernier le résultat courant avant impôt s'est apprécié de 49 % à 113 millions d'euros.

"Une vraie satisfaction" saluée par le président. "Nous avons travaillé la productivité des process en France. Et les sociétés qui nous rejoignent doivent avoir une rentabilité supérieure au périmètre historique".

Le groupe, ayant dégagé un cash flow de 127 millions d'euros en 2016, veut continuer à avancer ses pions en Europe et Amérique du Nord. Il a effectué son retour en Afrique en ouvrant une filiale au Maroc, à Tanger. L'Asie, n'est pas d'actualité.

* D&C totalise 650 points de ventes aux enseignes Prolians (métiers du bâtiment) et Dexis (industrie). En France il compte 450 magasins et 9 400 salariés.

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