LDLC va s'offrir son concurrent Materiel.net

L'acquisition de Materiel.net distributeur en ligne de produits high tech doit encore être approuvée par les autorités de la concurrence. Le groupe familial lyonnais LDLC ne serait pas loin d'atteindre la taille critique de 500 millions d'euros de chiffre d'affaires pro forma, dès fin mars prochain.

Edité le 8 décembre à 9h46 et actualisé à 16 h 30

Le lyonnais LDLC a annoncé être entré en négociations exclusives avec le nantais Domisys en vue d'acquérir 100 % de la société Materiel.net, le 7 décembre. Ce concurrent, spécialisé dans la distribution online de produits high tech et présidé par Jean-Philippe Fleury, emploie plus de 200 collaborateurs pour 150,5 millions de revenus (+ 12,2 % versus 2013) et un résultat d'exploitation de 3,6 %, en 2014. Les représentants du personnel des deux entités seront consultés la semaine prochaine pour cet achat qui doit obtenir le feu vert des autorités de la concurrence.

Dans le Top 5

"Cela fait dix ans que nous nous rencontrions une fois chaque année. Nous avions la certitude que nous nous maririons un jour. En janvier dernier nous nous sommes dit que nous le ferions dans l'année. Une année particulière marquée par plusieurs regroupements dans notre métier", commente pour Acteurs de l'économie Laurent de la Clergerie, président de LDLC. L'opération devrait être finalisée fin mars, au plus tard. Le nouvel ensemble entrera alors dans le Top 5 de l'e-commerce en France et pèsera "entre 450 et 480 millions d'euros de revenus à fin mars" (sur 12 mois en pro forma). Une taille que le groupe s'était initialement fixée pour 2018. Au premier semestre LDLC a publié 143 millions d'euros de recettes (+ 11,4 %) et un profit net de 3,6 millions (+ 33%).

Achats et logistique

La transaction dont le montant est gardé confidentiel, à ce stade, sera financée par « échange de titres et en cash avec une augmentation de capital qui ne dépasserait pas 10 % », précise le communiqué du groupe familial lyonnais coté en Bourse et fort  de 480 salariés. Laurent de la Clergerie assure qu'il n'y aura pas de restructuration majeure. "Les doublons, nous les gèrerons avec la croissance supérieure à 10 %. Les optimisations les plus importantes concerneront les achats et la logistique", indique t'il. Matériel.net dispose d'un entrepôt de 18.000 mètres carrés dans l'Ouest de la France à partir duquel LDLC (possédant une plateforme de 22.000 mètres carrés à Saint-Quentin Fallavier) pourra assurer ses livraisons dans le Nord.

Maintien des deux marques sur le Net

"Les deux marques continueront à exister sur la Toile", poursuit le président du groupe lyonnais. "Toutefois nous ne savons pas encore si nous garderons les deux enseignes pour les boutiques physiques". LDLC en totalise 13, à ce jour, dont 10 en franchise. Et Matériel.net compte 10 concept-stores. Laurent de la Clergerie envisage une centaine de boutiques et un doublement du chiffre d'affaires qui flirterait avec le milliard, à l'horizon 2021. D'ici là "nous serons peut-être présents en Belgique et en Suisse". La Grande-Bretagne, l'Italie, l'Espagne seront les conquêtes suivantes qui pourraient passer par des opérations de croissance externe.

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