La recette locale et glacée de l'ardéchois Terre Adélice, qui a conquis les magasins bio

Série d'été [Les marques désaltérantes "made in AURA" #4]. Le glacier ardéchois Terre Adélice connaît une croissance, ininterrompue depuis un quart de siècle, tout en misant sur l’approvisionnement local et un strict choix de ses matières premières. La société, déjà bien implantée en local, s’étend désormais sur l'ensemble de l'Hexagone et dans les magasins bio grâce au bouche-à-oreille.
Au rayon des nouveautés de l'été, Terre Adélice vient de lancer plusieurs nouvelles saveurs de glaces (foin, bière, ou encore citronnelle et fleur de pois ou mojito). Son activité a pris un autre tournant depuis son référencement au sein du réseau de magasins Biocoop.
Au rayon des nouveautés de l'été, Terre Adélice vient de lancer plusieurs nouvelles saveurs de glaces (foin, bière, ou encore citronnelle et fleur de pois ou mojito). Son activité a pris un autre tournant depuis son référencement au sein du réseau de magasins Biocoop. (Crédits : DR)

Terre Adélice, c'est l'histoire de deux frères Bertrand et Xavier Rousselle, originaires de Normandie, mais tombés amoureux de l'Ardèche où, après avoir chacun vécu une carrière professionnelle dans l'industrie, ils ont décidé de fonder leur entreprise artisanale de glaces en 1995, dans le bassin de Privas.

Un ADN autour des approvisionnements locaux

S'ils se sont appuyés sur leurs compétences acquises dans l'industrie pour développer Terre Adélice, les frères Rousselle ont avant tout misé sur la richesse du territoire local, en créant des partenariats avec les producteurs ardéchois et drômois.

Les fruits, les plantes, le lait sont largement issus de productions situées à proximité de l'entreprise située à Saint-Sauveur-de-Montagut. Des contrats assurent un prix d'achat stable et plus élevé que la moyenne, souligne Anne Léna, assistante commerciale et chargée des relations avec la presse écrite chez Terre Adélice.

Terre Adélice, c'est aussi depuis cinq ans une entreprise libérée, où les 35 employés prennent volontairement des responsabilités à côté de leur poste principal. "Pour les employés, c'est une forme de confort psychologique, car on se sent valorisés et écoutés, avec une liberté d'action quant à notre travail", explique Anne Léna.

La pandémie a eu un impact modéré sur l'activité de Terre Adélice. Certes, ses clients restaurateurs ont été lourdement impactés par les mesures sanitaires depuis 18 mois.

Mais le développement des ventes en magasins bio et en épiceries a permis à l'entreprise ardéchoise d'afficher encore une croissance de +3% de son volume de production en 2020. L'an passé, le glacier ardéchois a produit 630.000 litres de glaces, affichant un chiffre d'affaires proche de six millions d'euros.

Une entreprise artisanale qui "veut faire les choses bien"

Pour autant, Terre Adélice ne se fixe pas d'objectif chiffré de croissance. "Nous nous étendons hors de la région, en profitant du bouche-à oreille, mais nous restons sur le territoire national car l'export nous conduirait à un développement trop important qui obligerait à industrialiser la production, explique Anne Léna. Notre politique est de rester une entreprise artisanale, qui veut faire les choses bien."

Ce bouche-à-oreille fonctionne particulièrement bien entre restaurateurs. L'entreprise peut aussi compter sur sa place grandissante dans les magasins bio et les épiceries, notamment le réseau Biocoop, qui distribue les glaces ardéchoises.

Pour développer cet objectif de "bien", l'entreprise s'est tournée entièrement vers l'utilisation d'ingrédients biologiques depuis 2020.

Ce virage s'ajoute au choix de l'entreprise de ne pas utiliser de matières premières déclassées. "Nous assumons d'être l'un des glaciers les plus chers de la métropole", affirme Mme Léna.

Nouveau salon, nouveaux parfums

À côté de sa production, Terre Adélice a implanté deux salons glaciers, un à Grenoble et l'autre à Lyon. Et mi-juin, l'entreprise ardéchoise vient d'en ouvrir un troisième sur son propre site de production à Saint-Sauveur-de-Montagut.

Axé sur son partenariat avec les producteurs locaux, le glacier propose leur production dans son nouveau salon.

Au rayon des nouveautés de l'été, Terre Adélice vient de lancer une glace au foin, qui était initialement une commande d'un restaurateur et que, finalement, l'entreprise a ajouté à sa gamme. "Il s'agit de foin bio qui infuse dans du lait et de la crème, pour en faire de la glace", détaille Anne Léna.

Pour développer de telles idées, tous les employés sont mis à contribution pour... goûter les nouveaux parfums. Chacun apporte son avis au service recherche et développement, qui s'appuie aussi sur le retour des clients. Mais les nouveautés doivent entrer dans le cadre fixé par la direction, à savoir privilégier le goût authentique de l'ingrédient de base.

C'est ainsi que Terre Adélice a aussi mis au point et lancé cet été sa glace à la bière, de même qu'un parfum citronnelle et fleur de pois, un parfum citron vert avec des feuilles de menthe qui s'inspire du mojito, mais sans alcool. Et toujours sans objectif de développement chiffré.

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