Le breton Altho développe son activité chips en Ardèche

C'est l'aliment star des apéritifs ou des pique-niques. Le breton Altho, fabricant de chips, a inauguré sa deuxième usine, implantée au Pouzin (Ardèche). Une nouvelle installation visant à poursuivre la croissance de l'entreprise.
L'entreprise bretonne a réalisé un chiffre d'affaires de 88 millions d'euros en 2013.

Acteur majeur de la chips en France, avec 37% de parts de marché (marque de distributeur et marque Bret's), la société bretonne Altho a ouvert une nouvelle unité de production en mars dernier, au Pouzin (Ardèche). Huit mois plus tard, l'entreprise annonce déjà de nouveaux investissements et la création de 40 nouveaux emplois permanents d'ici 2016. Le site du Pouzin devrait également produire un nouveau sachet de la marque d'ici les prochaines semaines : la chips poppée.

Un marché et des perspectives

Le transport de la chips étant délicat, c'est donc en Ardèche que l'entreprise bretonne a choisi de s'implanter et d'investir à hauteur de 32 millions d'euros (dont 2,4 millions de subventions).

"La capacité maximale de l'usine de Saint-Gérand (dans le Morbihan ndlr) arrivait à saturation. L'accès au sud-est et l'export est difficile depuis la Bretagne. Il fallait également sécuriser nos clients avec la construction d'un deuxième site. C'est pourquoi nous avons construit cette nouvelle usine miroir, avec même quelques améliorations", explique Laurent Cavard, directeur général d'Atho, filiale de la holding familiale Glon.

C'est notamment à travers les marques de distributeurs (MDD) qu'Altho souhaite se développer dans le sud de l'Europe et en premier lieu l'Italie. "L'Italie n'est pas prête pour des chips aromatisées. Ce n'est pas leur truc. Ils préfèrent le naturel. La marque Bret's se veut être plutôt nationale et franchouillarde", commente le dirigeant.

Bret's arrive dans les produits salés apéritifs

En France, une personne consomme aujourd'hui que 900 grammes de chips par an en moyenne (contre 2 kilogrammes en Europe). Un indicatif qui montre que la marque Bret's peut encore progresser et gagner des parts de marché dans l'Hexagone (7% à l'heure actuelle), bien que le marché soit très saisonnier et volatile. Par ailleurs, l'effet "crise" semble profiter aux produits de snack.

La chips n'est pas qu'un aliment star des pique-niques. Elle l'est aussi lors des apéritifs. Un segment de marché où Altho veut percer. Si le site du Pouzin ne produira que des sachets pour les MDD, il sera toutefois le seul à fabriquer des chips poppées (appelées également pop's chips). Trois saveurs seront proposées dès mars 2015 : poulet braisé, emmental et barbecue.

"Les pommes de terre et l'aromatisation sont nos savoirs-faire de base. Cet apéritif, entre la tuile et les pétales salés, est un nouveau marché, complémentaire à celui de la chips", note Olivier Sallé, ‎directeur marketing et commercial.

Favoriser les produits locaux

"Vous l'aurez compris, notre but est de créer des emplois en France", ajoute Laurent Cavard. Dans son viseur : le leader mondial Lay's. La seule usine du groupe américain en Europe occidentale est en effet située en Belgique. Bret's veut ainsi se positionner comme La marque française alternative face au géant mondial.

Mais ses ambitions en Ardèche vont bien au-delà. À Saint-Gérand, l'usine se fournit après de 200 agriculteurs, dont 75% sont bretons. Le dirigeant espère ainsi développer une nouvelle filière locale de pommes de terres. Pour l'heure, 12 agriculteurs, originaires de la Vallée du Rhône et du Forez, sont déjà partenaires.

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Commentaire 1
à écrit le 08/03/2016 à 20:46
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Bonsoir, je me suis laissé dire que la pomme de terre était produite en Belgique, puis transportée en Italie pour y être transformée en chips, de nouveau exportée vers les pays consommateurs. Qui peut m'en dire plus ? Merci d'avance, Ma...

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