Après une incartade en Suisse pour racheter Max Natura, spécialiste de la vente de poulets rôtis, le groupe Solexia revient en France sur un secteur qu'il connait bien, celui des salaisons, en signant le rachat de la Maison Chillet.

Positionnée sur la fabrication de saucissons et produits charcutiers haut de gamme, cette entreprise basée dans les Monts du Lyonnais affiche près de 11 millions d'euros de chiffre d'affaires et emploie une cinquantaine de personnes. Pour concrétiser cette croissance externe, Hervé Kratiroff, président et Eric Versini, DG se sont appuyés sur la, SAS Solexia Agro constituée en 2012 avec l'aide de CM-CIC Capital Finance, détenteur de 30 % du capital aux côtés du groupe Solexia (70 %).

Un modèle de développement respecté

Forts de leur expérience acquise dans ce secteur avec les Salaisons du Val d'Allier, les deux associés entendent développer cette nouvelle entreprise en restant fidèles à son histoire. « La Maison Chillet correspond en tout point aux entreprises que nous aimons intégrer dans notre groupe. Elle bénéficie d'un véritable savoir faire et d'une renommée. Nous allons capitaliser sur ces atouts pour développer ses parts de marché. Nous souhaitons notamment apporter un nouveau dynamisme en matière commercial, mais aussi structurer son organisation avec un ERP et donner plus de visibilité aux produits », explique Eric Versini. Comme  toujours, Hervé Kratiroff et Eric Versini font confiance au dirigeant en place pour les accompagner. Par ailleurs, quelques passerelles devraient peu à peu se tisser entre les deux salaisons du groupe, même si chacune conservera son positionnement et ses marchés.

Cap sur l'international

Avec cette nouvelle croissance externe, Solexia confirme son ancrage dans l'agro alimentaire. « Nous continuerons à nous développer dans ce secteur si nous trouvons de belles opportunités qui correspondent à nos cibles», affirment les associés. En attendant, leur objectif est aussi de pousser leurs pions à l'international. Pas forcément au gré de croissances externes puisque l'expérience Suisse n'est pas aussi positive qu'espérée.

« Nous découvrons la complexité d'intégrer une entreprise implantée hors de nos frontières », soupire Eric Versini. Désormais, Solexia misera plutôt sur l'export. Celui des produits fabriqués par les sociétés du groupe, mais aussi celui d'un concept : le Burgundy Lounge, qui, entre le bar à vin et le restaurant gastronomique, propose des dégustations découvertes de grands vins de Bourgogne. Le premier établissement ouvert à Lyon, il y a à peine un an fait un tabac. Il devrait rapidement essaimer à New York, avant de gagner  Londres, peut être  Singapour ou Hong Kong et d'autres destinations internationales encore.

Le cap des 50 millions d'euros de chiffre d'affaires est franchi

Que ce soit en misant sur la croissance endogène ou sur les acquisitions, Solexia va donc continuer sa croissance. Le fond Lyonnais indépendant d'investissement regroupe aujourd'hui 9 sociétés qui conservent chacune leur indépendance : Salaisons du Val d'Allier et Vey, implantées en Haute-Loire (élevage, abattage et découpe de volailles) ; Valorel qui depuis Lyon gère un patrimoine de logements en location ; RMP Caraïbes, spécialiste du fret maritime dans les îles du nord des Antilles françaises ; Jodas à Thiers, fabricant et importateur d'articles de coutellerie ; Bellafiora, active dans le négoce de fleurs artificielles ; Max Poulet basée en Suisse et reprise l'an dernier qui vend des poulets selon un modèle itinérant grâce à une flotte de plus de 20 camions sillonnant les villes Helvétiques, Le Burgundy Lounge et la Maison Chillet. L'ensemble dépasse 50 millions d'euros de chiffre d'affaires avec 186 personnes.