La Brasserie stéphanoise fait mousser Saint-Etienne

Une authentique brasserie à Saint-Etienne, cela n'était pas arrivé depuis plus d'un demi-siècle. C'est pourtant le projet ambitieux porté par trois jeunes entrepreneurs. Objectif : produire 4 000 à 6 000 litres de bière par mois.
La Brasserie stéphanoise produira une douzaine de bières différentes.

Si la ville de Saint-Etienne comptait une douzaine de producteurs de bières au milieu du XIXe siècle, elle n'accueillait plus de brasserie authentique depuis plus d'un demi-siècle. Le mal est désormais réparé. Trois jeunes entrepreneurs stéphanois, Yohann Fournier, Benjamin Valentin et Pierre-Luc Jourjon, viennent de donner naissance à la Brasserie stéphanoise. L'entreprise est implantée dans le quartier de Bellevue, sur les friches de l'ancienne brasserie Mosser, qui avait fermé ses portes dans les années soixante. Là, sur 400 mètres carrés de surface, l'établissement produira 4 000 à 6 000 litres de bière par mois, générant un chiffre d'affaires annuel de près de 300 000 euros. L'ensemble a nécessité un investissement de 250 000 euros.

Autodidacte

Yohann Fournier, 35 ans, possède 50 % des parts de l'entreprise. Cet entrepreneur autodidacte n'est pas un inconnu dans l'univers brassicole. Depuis 2005, il gère le principal bar à bières de la ville. En 2009, il a ouvert « la Houblonnerie », une cave à bières située en plein centre-ville où il a élaboré ses premières recettes sous la marque « Glütte ». Le jeune homme alimente également le milieu associatif et les événements culturels régionaux en fûts et tireuses à bière. L'ensemble de ces activités devrait générer un chiffre d'affaires de 800 000 euros en 2014 (avec 6 salariés) contre 550 000 euros l'an passé. De leur côté, Benjamin Valentin et Pierre-Luc Jourjon seront en charge de la gestion de la production. Ces deux jeunes Stéphanois ont fait leurs armes en créant il y a quelques années la brasserie associative Copains chopines.

Deux gammes de bières

Avec ses deux salariés, la Brasserie stéphanoise produira une douzaine de bières différentes à travers deux gammes distinctes : une gamme de bières de type belge et un autre de bières de type anglais. Le temps d'adapter les recettes au nouvel outil de production, la brasserie devrait être pleinement opérationnelle à la rentrée. Les premières bouteilles sortiront début juillet et seront commercialisées dans les bars, restaurants, épiceries fines, et en direct à la brasserie. A terme, Yohan Fournier envisage d'entrer dans le monde de la grande distribution avec une gamme dédiée. Par ailleurs, les demandes d'autorisation sont aussi en cours pour la fabrication d'alcools distillés.

Retrouvez notre dossier sur la filière brassicole en Rhône-Alpes dans le prochain numéro d'Acteurs de l'économie, en kiosques le 26 juin 2014.

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