Camaïeu : le projet ligérien écarté, Celio met 1,8 million sur la table pour acquérir la marque

Deux mois après la liquidation de l’entreprise Camaïeu, la marque a été reprise aux enchères par le groupe de prêt-à-porter masculin Celio, pour la somme d’1,8 million d’euros. Sans entrer dans les détails pour le moment, Celio évoque la renaissance et la reconstruction de Camaïeu.
Leur offre était soutenue par leurs banquiers, ainsi que par de nombreux industriels textile français mais le montant de leur enveloppe, un million d'euros, n'a pas été suffisant pour remporter le morceau... Le petit groupe industriel textile Manufacture de Layette et Tricots, implanté dans les Pyrénées Atlantiques et dans la Loire, est finalement reparti sans la marque Camaïeu.
Leur offre était soutenue par leurs banquiers, ainsi que par de nombreux industriels textile français mais le montant de leur enveloppe, un million d'euros, n'a pas été suffisant pour remporter le morceau... Le petit groupe industriel textile Manufacture de Layette et Tricots, implanté dans les Pyrénées Atlantiques et dans la Loire, est finalement reparti sans la marque Camaïeu. (Crédits : ErasmusOfParis, Wikipédia (CC BY-SA 2.0))

En moins de 5 minutes, le sort de la marque Camaïeu a été scellé ce mercredi, en début d'après-midi, dans la salle des ventes Mercier de Vendeville (Nord).

Le lot 27, amené après une succession de cartons de vêtements et accessoires Camaieu, était estimé entre 1,5 et 2 millions d'euros, pour une mise à prix initiale de 500.000 euros.

A l'ultime coup de marteau du commissaire-priseur, c'est finalement l'offre de Celio qui a été retenue, pour un montant d'1,8 million d'euros. L'enseigne de prêt-à-porter masculin aux quelques 670 magasins (dont 374 en France) acquiert ainsi les droits de propriété intellectuelle de la marque, c'est-à-dire la marque en elle-même, les 110 noms de domaines, le logo, etc.

Des détails sur l'orientation dans "les mois à venir"

Celio, jusqu'ici positionné uniquement sur la mode masculine, n'a pas encore dévoilé son plan de match précis pour la marque Camaïeu, dont la cible était féminine jusqu'ici mais promet, par la voie de son service presse, des détails dans les "mois à venir".

Dans un communiqué de presse, Sébastien Bismuth, le président de Celio (qui s'était déplacé en personne dans la salle des ventes), fait savoir : "Nous avons été très nombreux à regretter la disparition d'une marque à laquelle nous étions attachés et qui possède pourtant encore de nombreux atouts. Nous sommes enthousiastes à l'idée de donner une seconde vie à Camaïeu pour qu'elle puisse continuer à écrire son histoire dans le prêt-à-porter ."

Pour mémoire, le groupe Celio était sorti à l'automne 2021 - après une restructuration importante et la fermeture d'une centaine de magasins- de la procédure de sauvegarde sous la protection de laquelle il s'était placé en juin 2020 en pleine crise Covid.

Crise sanitaire qui avait provoqué une perte de plus de 100 millions d'euros de chiffre d'affaires entre mars et mai 2020. Un plan de retournement a depuis permis à l'entreprise de retrouver le chemin de la croissance.

Le projet Made in France de MLT n'avait pas les moyens

Devant le commissaire-priseur, Celio a du battre le fer contre plusieurs concurrents.

Dont l'enseigne de chaussettes Kindy qui s'était déjà positionnée récemment sur Pimkie, et le petit groupe industriel textile Manufacture de Layette et Tricots implanté dans les Pyrénées Atlantiques et dans la Loire (85 salariés et 7,5 millions d'euros de chiffre d'affaires). Les dirigeants de ce dernier, Karine Renouil-Tiberghien et Arnaud de Belabre, avaient attisé un élan de solidarité derrière leur projet de relance de Camaïeu, appuyé sur du 100% made in France.

Leur offre était soutenue par leurs banquiers, ainsi que par de nombreux industriels textile français mais le montant de leur enveloppe, un million d'euros, n'a pas été suffisant pour remporter le morceau.

"Les enchères sont montées haut en quelques secondes. Nous n'avons pu qu'assister aux échanges de nos confrères", commente Karine Renouil-Tiberghien. "Nous continuerons notre développement et nous allons nous mettre en quête d'une marque déjà existante, avec un site internet déjà opérationnel, pour poursuivre notre croissance et accélérer encore le fabriqué en France."

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