Hermès consolide ses positions avec une nouvelle maroquinerie en Auvergne

Fleuron de l’industrie française du luxe, Hermès vient d'annoncer sa décision d'installer une nouvelle usine de production à Riom, en Auvergne. Le groupe, qui n'a pas attendu le Covid-19 pour développer une stratégie de relocalisation de sa production, affirme que ce 22e site dédié à sa division Maroquinerie Sellerie constituera ainsi la plus importante implantation régionale annoncée cette année.
Ce nouveau site auvergnat deviendra ainsi le 22e site de production d'Hermès Maroquinerie Sellerie.
Ce nouveau site auvergnat deviendra ainsi le 22e site de production d'Hermès Maroquinerie Sellerie. (Crédits : DR/KMariot)

L'annonce fait la fierté de la région Auvergne Rhône-Alpes. Le groupe Hermès, qui a fait son entrée au CAC40 en 2018, a choisi d'installer une nouvelle maroquinerie sur le territoire de la communauté d'agglomération Riom Limagne & Volcans (63), consolidant ainsi ses activités de fabrication en France. Ce futur bâtiment sera opérationnel à l'horizon 2023 et devrait accueillir 250 nouveaux emplois en 2025.

Le groupe Hermès (15.000 salariés au niveau mondial, dont 9.700 au sein de l'Hexagone) n'a toutefois pas souhaité donner plus d'informations à ce stade, indiquant que le futur site demeure "encore à l'étude parmi plusieurs situés sur le territoire de l'agglomération, qui sera vecteur d'attractivité économique". La Région AURA affirme cependant qu'il s'agira de "la plus importante implantation régionale en termes de création d'emplois cette année".

Car avec la Maroquinerie de Sayat (63) déjà existante, le territoire auvergnat deviendra ainsi le 7e pôle maroquinier du groupe et comptera, à terme, plus de 500 artisans.

Un appui sur des partenaires locaux

Auvergne-Rhône-Alpes Entreprises, l'agence économique de la Région Auvergne-Rhône-Alpes qui a contribué, aux côtés de la communauté de communes Riom Limagne & Volcans, à la concrétisation de ce projet porté par l'entreprise, se félicite d'une telle nouvelle.

"A l'image du groupe Hermès et ses ateliers d'artisans de maroquinerie de luxe, notre territoire est un vivier d'entreprises qui investissent et qui se positionnent dans des secteurs d'excellence et d'innovation, et qui contribuent ainsi au dynamisme et développement économique local, souligne Frédéric Bonnichon, président de Riom Limagne & Volcans. C'est le fruit d'un travail mené en collaboration étroite avec la direction de l'Attractivité et l'agence de développement économique de la Région".

En vue de son installation d'ici 2023, Hermès prépare désormais cette implantation en renforçant sa collaboration avec Pôle emploi pour le recrutement de ses futurs artisans. "Dans un esprit de transmission des savoir-faire et de la culture artisanale", le site s'appuiera sur l'expertise des équipes de la maroquinerie de Sayat, implantée en Auvergne depuis bientôt 20 ans. Une première promotion d'artisans en formation sera d'ailleurs accueillie dès novembre 2020 dans un atelier provisoire, situé à Riom.

Un développement continu

"Il s'agit une grande fierté pour notre région. C'est surtout la démonstration qu'en cette période de crise, il ne faut pas baisser les bras. Nous accueillons aujourd'hui l'un des plus importants projets de ces dernières années en termes de création d'emplois", traduit pour sa part Laurent Wauquiez, président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.

Hermès n'a ainsi pas attendu le Covid-19 pour consolider la localisation de ses activités en France puisque 80 % de sa production est fabriquée dans l'hexagone depuis toujours. En misant sur la qualité de sa production ainsi que la transmission des savoir-faire artisanaux, le groupe revendique un "Made in France" qui compte déjà dans l'industrie du luxe, afin de développer ses ventes à l'international.

Depuis 2020, le géant du luxe français a ainsi ouvert neuf maroquineries à travers l'Hexagone et a recruté plus de 2.500 artisans, portant à plus de 3.800 le nombre de selliers-maroquiniers au sein du groupe. Un volet d'activité qui pèse gros puisqu'il représente près de la moitié du chiffre d'affaires du groupe, établi à 6,883 milliards d'euros en 2019. D'autant plus que d'autres maroquineries devraient encore voir le jour d'ici peu : l'une à Guyenne (Gironde) et l'autre à Montereau (Seine-et-Marne) d'ici fin 2021, tandis que deux autres sites, dans l'Eure et les Ardennes, ouvriront respectivement en 2022 et 2023. L'activité de la branche équitation du groupe prend elle de l'essor à travers des ateliers de sellerie et de briderie en Val de Marne et en Normandie. De quoi redonner des couleurs au Made in France.

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