Mobilité : MyBus séduit la Banque des territoires et EDF

MonkeyFactory, basée au Puy-en-Velay, réalise une levée de fonds de 2,4 millions d’euros. Elle doit lui permettre de booster son développement.
(Crédits : DR)

2,4 millions d'euros : 'est le montant de la nouvelle levée de fonds de MonkeyFactory, quatre ans après un premier tour de table à 650 000 euros, pour son offre de billétique digitale MyBus.

Cette nouvelle opération a été réalisée auprès de La Banque des Territoires, EDF Pulse Croissance, Sofimac et du Crédit Agricole Loire Haute-Loire. Elle doit permettre à MonkeyFactory d'accélérer sa croissance en France et à l'étranger.

"Nous avons été particulièrement vigilants à ne pas faire entrer de professionnels du transport dans notre capital afin de préserver notre indépendance et assurer notre crédibilité dans nos discussions commerciales avec les collectivités locales", insiste Frédéric Pacotte, co-dirigeant de MonkeyFactory

182 réseaux adoptent MyBus

MyBus est assise sur deux activités principales : les applications destinées aux usagers des transports et la billétique digitale (titres de transport dématérialisés depuis le smartphone). Avec 182 réseaux de transports en commun, MyBus se revendique comme l'application française n°1 de l'information aux voyageurs (guides horaires etc).

Côté billétique, MyBus a déjà séduit 20 réseaux.

"Nous sommes en discussion avancée avec 40 autres", assure Frédéric Pacotte.

Le système est également en cours d'expérimentation en Malaisie et au Canada.

"Les discussions sont très longues, c'est pour cette raison que nous ne pouvons pas nous appuyer uniquement sur de l'autofinancement", poursuit-il

"Innovation frugale"

Lancée en 2014, MyBus cible les petites et moyennes villes, celles qui n'ont pas les moyens d'investir dans des systèmes coûteux de billettique dématérialisée.

"Nous sommes sur de l'innovation frugale. Aucune installation n'est nécessaire dans les bus et les métros. Les usagers achètent leurs titres de transport via l'application et valident en scannant les QR codes apposés à l'intérieur des véhicules. C'est la preuve que smart city ne veut pas forcément dire investissements lourds dans la technologie" , détaille le dirigeant.

Dernière innovation en date, activée depuis moins d'un mois sur tous les réseaux bénéficiant du M-Ticket : le « suivi d'amis », un système permettant d'alerter ses amis lorsqu'on monte dans un bus afin de se rejoindre un peu plus loin.

"C'est utile aussi pour les parents qui savent ainsi que leur enfant n'a pas raté son transport. Notre créneau est de développer des innovations, simples, permettant de rendre plus agréables les transports en commun".

Frédéric Pacotte, qui a co-fondé l'entreprise avec Franck Raynaud, travaille déjà sur une nouvelle innovation : "nous allons réintroduire du titre de transport papier sous une forme différente de ce qu'on connait aujourd'hui", glisse-t-il sans plus de détail.

Dis-huit mois après avoir reçu un award aux CES 2018 (catégorie Smart Cities), MonkeyFactory emploie 18 personnes. Quatre recrutements sont programmés d'ici à la fin de l'année. Le chiffre d'affaires n'est pas communiqué.

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Commentaire 1
à écrit le 03/07/2019 à 10:40
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c'est tres bien tout cela mais le ticket et toujours aussi cher ainsi que l'abonnement !

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