A Lyon, la filière lumière imagine son avenir

Du 13 au 15 juin, l'ensemble de la filière lumière sera réunie au parc Eurexpo à l'occasion du salon Onlylight. L'objectif de l'événement est avant tout de réfléchir aux usages de la lumière de demain, alors que le secteur est en pleine mutation.
Une des thématiques abordées lors du salon : éclairer pour vivre la ville.

La filière lumière tient (enfin) son salon. Du 13 au 15 juin se déroulera au parc Eurexpo de Lyon le premier salon OnlyLight entièrement dédié au secteur. Le seul en France. La visée de cet événement est de fédérer l'ensemble de ses acteurs, mais aussi donner des premières pistes de réponses face aux enjeux de la lumière.

"Si nous n'organisons pas d'événement, la filière ne pourra pas se rassembler, alors même qu'elle est bouleversée par les usages et les innovations : elle doit désormais trouver quel sens donner aux innovations", explique Philippe Badaroux, président du Cluster Lumière, à l'initiative de l'événement, avant de préciser :

"Si nous n'avons pas de vision, nous ne savons pas où aller, l'innovation est ballottée. Aujourd'hui, les technologies sont là, mais la filière ne sait pas comment les exploiter."

Autrement dit, les innovations doivent rencontrer des usages pertinents afin de créer des opportunités de business, pour cette filière qui pèse plus de 2,3 milliards d'euros en France selon le syndicat de l'éclairage.

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La demande avant l'offre

Cette idée des usages est ainsi la clé de voûte du salon, "basé non pas sur l'offre mais la demande", explique le président du Cluster Lumière, à l'inverse d'autres événements comme le Light + Building de Francfort. Les donneurs d'ordre - maître d'ouvrage, architectes, designers - sont invités à venir exposer leur travail, exposer leurs attentes. "Ils sont amenés à interpeller les fournisseurs de produits pour voir s'il est possible de trouver des réponses ensemble." Dans cet esprit, la conférence de clôture du salon sera avant tout dédiée à une vision prospective de la filière.

"Aujourd'hui, on ne prend plus de photo avec un appareil mais avec son téléphone. Dans le cas de la lumière, nous devons imaginer quelles sont les transitions possibles."

Alors Onlylight se veut avant tout comme un moyen pour une filière en constante mutation de construire son devenir. "Les business modèles que nous avons actuellement sont dépassés. Pour la transition énergétique, la question est : comment la financer ? Les collectivités publiques n'ont pas les moyens de remplacer tous les éclairages publics par la technologie LED", illustre le président du Cluster.

Biennale

L'organisation du salon Onlylight, impulsé par le Cluster Lumière, et organisé par la société Atollis a nécessité un budget de 300 000 euros. "Nous l'avions vu comme un prototype, mais il s'annonce sous les meilleurs hospices puisque 130 marques seront présentes, et entre 2 500 et 3 000 visiteurs sont attendus", ajoute Philippe Badaroux. Si le succès est bien au rendez-vous, ce salon doit avoir lieu tous les deux ans.

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