Sécurisation ferroviaire  : Auvergne-Rhône-Alpes veut mettre le paquet

La région Auvergne-Rhône-Alpes entend mettre en oeuvre un plan de sécurisation dont le coût est estimé à près de 70 millions d'euros pour les investissements, selon les premiers chiffrages. Le taux de contribution de la région dépendra de la participation de l'Etat et autres financeurs éventuels, est-il précisé.

"La sécurité pour nous, c'est un fil rouge. C'est un point essentiel de notre politique", assume Laurent Wauquiez, président (Les Républicains) de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Dans ce registre s'inscrit le renforcement de la sûreté dans les trains TER, les gares et les abords de celles-ci*, un dossier présenté ce jeudi en assemblée plénière de la collectivité territoriale, autorité organisatrice des transports express régionaux.

Etudes à approfondir

En "première approche et à titre indicatif ", le montant des mesures est estimé à 69 millions d'euros pour les investissements. Et Elles généreront un surcroît de dépenses de fonctionnement annuelles de "10 à 12 millions d'euros" en fin de mandat : moyens humains et entretien des équipements de vidéo-protection. En regard de ces coûts à affiner sur la "base d'études approfondies en cours", est-il précisé, des économies sont attendues par le biais de la lutte contre la fraude et la diminution des dépenses liées aux dégradations consécutives aux actes de vandalisme.

Nouveau dispositif de financement

Le taux de participation de la région sera modulé en fonction de la contribution de "l'Etat et d' autres financeurs éventuels". Ce, dans le cadre d'un nouveau dispositif de financement à créer sous le vocable "contrat régional de sécurisation des trains et gares d'Auvergne-Rhône-Alpes". Et la mise en oeuvre des mesures par la SNCF fera l'objet "d'une convention spécifique et distincte de la convention d'exploitation TER". Un état des lieux évoque que seules 13 % des gares et haltes disposent d'un système de vidéo-surveillance.

30 dossiers déposés

Le plan prévoit dans une première phase d'équiper 30 % des gares régionales, soit 105. La priorité sera donnée à celles qui accueillent le plus de voyageurs ainsi que les "axes repérés sensibles".

"Nous avons déjà 30 dossiers déposés", observe Laurent Wauquiez.

Quant aux moyens humains, il est stipulé que la police ferroviaire "labellisée par la région" (dixit) devrait se renforcer de "80 agents" au cours de l'année 2017 en ciblant trois territoires : Rhône/Loire, Drôme/Isère et Savoie/Haute-Savoie. Les trains neufs seront systématiquement équipés de caméras sachant que tel est le cas aujourd'hui pour "70 % des caisses en Rhône-Alpes" et aucune en Auvergne.

Au maximum de la loi

Laurent Wauquiez "veut aller au maximum de ce que permet la loi" et "faire que la région joue l'effet de levier".

* Selon le diagnostic établi par la SNCF 8500 actes liés à la sécurité ont été recensés en 2015 : 60 % dans les gares, 15 % dans les trains et 25 % sur les autres emprises SNCF.

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