Lyon Parc Auto veut entrer au capital des Aéroports de Lyon

La SEM lyonnaise a fait savoir à tous les candidats à la privatisation de la plateforme aéroportuaire qu'elle souhaitait acquérir une participation de 1 à 2 %. Son objectif est de devenir l'opérateur unique des 12.000 places de stationnement.

Louis Pelaez le président de LPA (Lyon Parc Auto) rencontrera très prochainement le consortium Vinci allié à la Caisse des dépôts*, un des prétendants à l'acquisition des 60 % de parts que l'Etat possède dans la société des aéroports de Lyon-Saint-Exupéry. Il a également rendez-vous avec un autre groupement intéressé, mais le rendez-vous est confidentiel.

"Nous sommes prêts à prendre une participation de 1 à 2 % dans le tour de table. Et nous l'avons fait savoir à tous les candidats. Entrer au capital n'est pas une fin en soi", justifie le président de cette Société d'économie mixte (Sem) spécialisée dans la construction et la gestion de parkings.

P1, la locomotive

LPA souhaite récupérer l'exploitation de la totalité des 12 000 places de stationnement que compte aujourd'hui la plateforme aéroportuaire.

"Nous gérons les 2000 places du P1, la locomotive des parkings (les autres sont directement exploitées par l'aéroport). Sur les premiers mois de 2016 nos recettes horaires progressent de 12 % et le nombre des passages de 9 %", détaille Louis Pelaez.

"Nous avons un vrai savoir-faire. Nous nous adressons principalement à une clientèle professionnelle qui a besoin de services périphériques".

Celui-ci fait valoir qu'un opérateur unique serait un plus pour le futur propriétaire.

3,8 millions de bénéfice net

Sur la base d'un prix de cession attendu par Bercy de l'ordre de 1 milliard d'euros LPA aurait à débourser entre 10 et 20 millions d'euros.

"Nous avons la capacité financière nécessaire", assure le président.

Il mentionne les 3,8 millions d'euros de bénéfice net dégagé (après 1,9 million d'euros d'impôts) pour un total de revenus de 56 millions d'euros en 2015, en hausse de 6 %.

Toujours est-il que Louis Pelaez souhaite maintenant une réponse rapide de la part des postulants à la privatisation de Lyon Saint-Exupéry. Le groupement sera choisi, en principe cet été. S'il ne donnait pas suite à sa proposition, LPA n'exclut pas de lui demander le rachat de la DSP (délégation de service public) du P1 pour un montant que le président évalue entre "30 et 40 millions d'euros". Pour ce faire, il évoque une circulaire européenne concernant la transmission des conventions de DSP !

La Part-Dieu et Confluence

LPA qui gère un total de 20 000 places de parking dans l'agglomération a plusieurs projets au feu. Il est entré en discussion avec Vinci Immobilier pour exploiter les 1 100 places du futur parc Béraudier, à la Part-Dieu dont la livraison est prévue en 2018.

A Confluence la Sem est en pourparlers avec la SPL (Société publique locale) pour une prestation relative à la gestion d'un parc de 450 places dont l'ouverture est programmée fin 2017 voire début 2018. Son président fait état d'études aux Docks (Confluence) ou encore à Gerland. Le grand chantier en cours porte sur le parc Saint-Antoine (800 places, coût : 51 millions d'euros) devant être achevé en 2019. Et le 7 juin sera présentée l'opération de réhabilitation du parc des halles.

Mini musée et espace de "nomade working"

Coller aux besoins des gens et se différencier, la Sem poursuit cette double stratégie. Louis Pelaez annonce ainsi la création d'un espace de "nomad working" dans le futur parc Saint-Antoine, avec Wifi gratuit (par la lumière) et ouvert à tous, clients ou non.

LPA qui très tôt a fait entrer l'art dans ses parkings, va aller plus loin en aménageant des mini-musées, comme au parking République dans le cadre de partenariat avec les institutions lyonnaises. Aux halles, un restaurant prendra place au rez-de chaussée et une buvette sur le toit-terrasse.

* Actionnaire de LPA à hauteur de 20 %.

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