SITL intéresserait des investisseurs d’Abu Dhabi

Une PME iséroise s’appuie sur de puissants capitaux d’Abu Dhabi dans sa lettre d’intention pour reprendre 200 salariés de SITL, dans le secteur des véhicules électriques et des filtres. Les salariés ont eux aussi une offre de reprise suspensive.
©Laurent Cerino/Acteurs de l'économie

Lors de l'audience du 6 mars le tribunal de commerce de Lyon avait accepté de reporter l'examen du dossier SITL, dans l'attente d'une marque d'intérêt exceptionnelle. A ce stade elle s'est transformée en simple lettre d'intention déposée auprès Robert-Louis Meney, l'administrateur judiciaire.

Elle émane d'une entreprise de l'Isère spécialisée dans les appareillages électriques et se présentant comme le partenaire local d'un projet s'appuyant sur des capitaux d'Abu Dhabi.

Des voitures pour le golfe

Ce consortium propose de conserver 200 des 405 salariés encore présents dans l'entreprise lyonnaise. Ils travailleront au montage des véhicules électriques sous la marque Brandt Motors et la fabrication de filtre de purification de l'eau ; les deux activités que SITL avait développé pour prendre le relais des laves-linges à chargement par le haut sous traités par FagorBrandt.

Dans un premier temps la production concernerait les actuels petits véhicules utilisateurs, très rapidement équipés d'une climatisation, indispensable dans les pays du Golfe, auxquels s'ajouterait ensuite des voitures électriques moyennant une nouvelle coque qui ferait l'objet d'une homologation. Pour combattre la pollution, de nombreuses villes du Moyen-Orient auraient décidé de bannir les voitures thermiques des centres villes dès 2015.

Un apport de 30 millions

Sur le plan financier les actionnaires s'engageraient à verser 30 millions d'euros sur un compte en France pour garantir leur bonne foi, dès la formalisation de leur offre prévue le 14 avril prochain.

En revanche, la holding Newco notamment détenue par les frères Bahadourian, ont retiré leur projet. Ce groupe Rhônealpins qui a fait fortune dans l'agroalimentaire prévoyait la reprise de 240 salariés : 120 dans la fabrication de voitures et de filtres et 120 appelés à se reconvertir dans le commerce alimentaire.

Maintenir les laves-linges

C'est en avril 2011 que SITL avait repris l'activité de FagorBrandt à Lyon. Le dépôt de bilan en novembre 2013 de ce donneur d'ordre, qui assurait encore 95% de son chiffre d'affaires avec les machine à laver, l'a contraint à son tour à se placer en redressement judiciaire le 2 janvier 2014.

Dans la nuit de mardi à mercredi. L'administrateur a reçu une offre sous condition suspensive des salariés de l'entreprise. Ils proposent de reprendre 250 postes, 200 immédiatement et 50 après dans le cadre d'une convention de formation financée par les pouvoirs publics.

Ce plan de reprise est totalement dépendant du sort de FagorBrandt puisqu'elle concerne, entre autre, le maintien de la fabrication de lave-linge à chargement par le haut et des droits de licence d'exploitation.

Une nouvelle audience est prévue le 31 mars. Robert Louis Meney demandera à la juridiction consulaire un nouveau report du dépôt des offres au 14 avril et une décision à la fin du mois d'avril. Le temps nécessaire pour déboucler le délicat problème du terrain du site à Gerland, occupé par SITL qui fait l'objet d'hypothèques diverses.

Actualisé le 26 mars 2014 à 14h33

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Commentaire 1
à écrit le 27/03/2014 à 16:51
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Eux , chaque fois qu'ils se mettent sur un coup , c'est la cata !!! Fortiches !

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