Vers une accélération de la reprise en Rhône-Alpes

L’enquête annuelle de la Banque de France réalisée auprès de 3000 entreprises Rhônalpines laisse entrevoir des signes favorables à une croissance plus franche en 2014
L'enquête annuelle de la Banque de France laisse entrevoir des perspectives meilleures pour 2014

Lancée fin décembre auprès des entreprises de la région, tous secteurs confondus à l'exception du commerce de détail, l'enquête de conjoncture de la Banque de France livre ses enseignements. « Et les tendances observées sont plutôt bonnes », se réjouit Pierre du Peloux, directeur régional de la Banque de France. Dans le sillage d'une fin d'année 2013 dynamique, les chefs d'entreprise anticipent une année 2014 meilleure que la précédente, spécialement dans les services et l'industrie où les prévisions de chiffre d'affaires sont à la hausse, respectivement de 4% et 3.2%. Dans le BTP, où l'activité 2013 a cru de 0.5%, on s'attend en revanche à une baisse de 0.5%.

Reprendre pied à l'international

Reste que si les positions des entreprises de la région semblent globalement se consolider, elles devront se concentrer sur l'export qui a affiché des résultats en berne l'an dernier. « Les exportations ont baissé de 5% en 2013. Quelques secteurs comme l'agro alimentaire ou la chimie tirent mieux leur épingle du jeu, mais beaucoup d'entreprises de la région ont été pénalisées par ces piètres performances hors de nos frontières l'an dernier. C'est pourquoi, elles devront s'attacher à regagner des parts de marché à l'international cette année », analyse le directeur régional de la Banque de France qui se dit confiant au regard des prévisions de croissance qui sont en hausse dans tous les pays.

Regagner de la rentabilité

L'autre point de vigilance porte sur la rentabilité opérationnelle des entreprises Rhônalpines. En 2013, seules 31% des sociétés du secteur du BTP et de l'industrie et 35% des services ont vu leur marge opérationnelle progresser. Les prévisions ne sont guères plus encourageantes, surtout dans le BTP où seulement 19% des chefs d'entreprises s'attendent à une hausse de leur résultat d'exploitation. « Globalement, la stabilité semble se dessiner, mais nous constatons que beaucoup d'entreprises craignent encore de devoir faire des concessions sur leurs prix si elles veulent maintenir leurs parts de marché », commente Pierre du Peloux. Autant dire que l'on s'oriente plus vers une reconstitution progressive des niveaux d'activité d'avant crise que vers une reprise massive. La conséquence est implacable : même si les améliorations se dessinent sur le front économique, elles ne suffiront surement pas à faire repartir l'emploi. Alors que les sociétés de services de la région estiment pouvoir faire grimper leurs effectifs de 0.8% (contre 0.2% de baisse en 2013), les acteurs du BTP anticipent une baisse de 1% du nombre de leurs salariés et les industriels s'accordent sur un recul de 0.1%.

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