Renault Trucks : le tribunal administratif rendra fin mai sa décision sur le PSE

Un recours a été déposé par les syndicats de Renault Trucks devant le tribunal administratif de Lyon pour annuler le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) présenté par le constructeur de poids lourds. La décision sera rendue le 31 mai.
Image d'illustration lors des manifestations organisées lors des deux premiers PSE.

Une quarantaine d'hommes, et quelques femmes, franchissent les portes du tribunal administratif de Lyon. Sur le parvis, ils discutent en petits groupes. Tous sont salariés sur le site lyonnais (Saint-Priest/Vénissieux) de Renault Trucks.

Ce mardi matin, le tribunal administratif examinait le recours du CCE (comité central d'entreprise) en vue d'annuler le troisième plan de sauvegarde de l'emploi, validé en février 2016.

"Soutien du rapporteur public"

"Si nous obtenons l'annulation, ce sera le bazar juridiquement", lance leur avocat Me Meyer aux salariés réunis en arc de cercle autour de lui. S'il se veut prudent, l'homme se dit également "confiant". En effet, le rapporteur public "soutient une partie de nos arguments", souligne Eric Freyburger, secrétaire du CCE Renault Trucks.

Or, "dans 90 % des cas, la décision va dans le sens du rapport", indique Me Meyer, qui suit le dossier depuis le premier plan social. Une décision qui se rendue le 31 mai.

Bridge concept

En octobre 2015, le groupe Volvo - auquel appartient Renault Trucks - avait retenu l'indien HCL plutôt qu'IBM pour l'externalisation de ses services informatiques. Une externalisation qui n'était pas prévue dans le dernier plan social présenté à l'été 2015.

Or, seulement 64 volontaires ont finalement décidé de rejoindre le repreneur HCL, "entraînant potentiellement le licenciement de 93 salariés", fait savoir l'intersyndicale CFE-CGC, CFDT, CGT, FO et Sud de Renault Trucks.

Lire aussi : Renault-Trucks : l'Indien HCL reprend une part des activités informatiques

Aujourd'hui, au sein de l'entreprise, "l'ambiance est un peu particulière" fait savoir Marc Bitzberger, un des salariés du constructeur de poids lourds.

"Une partie des salariés vient sans travailler, car les projets sont parfois arrêtés. D'autres travaillent toujours autant. Et puis la plupart travaillent pour HCL tout en étant salariés pour Renault Trucks. Ainsi, des personnes de Renault Trucks prennent donc des décisions de dépenses informatiques au nom de HCL".

Au sein de la société, on parle alors de bridge concept. "Les machines doivent continuer à tourner, sinon c'est toute l'activité qui s'arrête", précise Eric Freyburger.

Poste équivalent

En attendant le 31 mai, et la validation ou non du recours, les représentants syndicaux espèrent pouvoir "discuter avec la direction".

"Si le plan est annulé, ceux qui ont refusé le reclassement chez HCL sont censés retrouver un poste équivalent", souligne Eric Freyburger.

Or certains métiers ont déjà disparu.

Lire aussi : Renault-Trucks : impasse dans les discussions sur l'activité informatique

Pour l'heure, ils préfèrent rester optimistes. Mais ils ne réfutent pas un éventuel appel si jamais leur recours est finalement rejeté par le tribunal administratif.

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