Quand jeunes et patrons marchent ensemble

10 chefs d'entreprise et 10 jeunes en réinsertion font route commune en montagne. L'opération "Marcher pour entreprendre" est organisée par le Medef Lyon-Rhône, les services de la protection de la jeunesse et la Préfecture du Rhône.
Crédit Rhône Tourisme

C'est une marche pas comme les autres qui a débuté vendredi dans le massif du Chablais en Haute-Savoie. 10 entrepreneurs et 10 jeunes en réinsertion sont réunis durant trois jours. Durant cette période, deux mondes vont tenter d'apprendre à se connaître et transpirer ensemble sur les sentiers de randonnée.

Baptisée « Marcher pour entreprendre » cette opération est pilotée dans le cadre de la stratégie nationale de prévention de la délinquance. À l'initiative du Medef Lyon-Rhône, la marche a été organisée conjointement avec la préfecture du Rhône et la direction territoriale de la protection de la jeunesse. « Tout s'est monté très vite en l'espace de deux mois, il y a eu un vrai engouement » confie Jean-Louis Joly, directeur général du Medef Lyon-Rhône.

Des jeunes motivés pour rebondir

Ces jeunes, âgés de moins de 20 ans et sans formation, sont suivis par la protection de la jeunesse. Ils ont eu affaire à la justice, mais sont motivés pour rebondir. « L'objectif de la marche est de leur offrir, un autre regard sur l'entreprise. Permettre à ceux qui ont fait de petits écarts de retrouver le monde du travail et de trouver leur voie, précise Jean-Louis Joly, « C'est un message de confiance, l'entreprise doit aussi être un monde d'accueil. En retour, on doit aussi faire comprendre aux chefs d'entreprise qu'il y a un droit à une seconde chance pour ces jeunes ».

Expliquer qu'il existe d'autres voies

10 chefs d'entreprise volontaires ont répondu présent pour accompagner ces jeunes, parmi lesquels le co-fondateur de la startup Biodegr'AD, Tanguy Bard de Coutance :

« Ce genre de chose fédère. On a été tout de suite partants. Quand on nous a présenté le projet, nous étions dans la même dynamique. Nous sommes une jeune entreprise et nous nous sommes dits que nous étions proches de ces jeunes en termes de génération. Comme nous n'avons pas encore validé nos diplômes, on peut leur dire qu'il existe d'autres voies pour réussir et quand on entreprend, on est en décalage par rapport au système. On peut trouver des similitudes dans les parcours. L'entrepreneuriat peut être une très bonne porte de sortie, je crois. Peu importe d'où on vient et l'âge ».

Durant tout le séjour, les binômes, jeunes et patrons sont accompagnés par des éducateurs et des guides. Si le but principal de « Marcher pour entreprendre » n'est pas de trouver un emploi à ces jeunes, les chefs d'entreprise impliqués maintiendront le lien créé pendant la randonnée.

 

 

 

 

 

 

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