A la rentrée prochaine, l'open source aura sa propre école. Son nom : Open source school. Elle sera implantée sur six campus en France, dont Montpellier, Bordeaux, Lille, Paris... Mais aussi à Lyon, où elle se situera sur le même campus qu'Epsi, dans le 6e arrondissement.
Avec Smile, leader européen de l'intégration et de l'infogérance open source, l'école d'ingénierie Epsi est l'un des porteurs du projet. La création de cette première école d'enseignement supérieur spécialisée dans l'open source figure parmi les six lauréats du Programme d'investissements d'avenir. Dans ce cadre, elle bénéficie d'une aide financière de 1,4 million d'euros pour cinq ans.
Formation Bac + 5
"Sur Lyon, nous aimerions avoir une vingtaine d'étudiants en bac + 3 à la rentrée", indique Marie-Laure Drevet, directrice du campus Epsi à Lyon, qui sera notamment en charge de la future école. D'une durée de trois ans, la formation se fera uniquement en alternance après une sélection sur dossier, et avec entretien.
Cet apprentissage de l'open source se veut "très spécifique" : "Nous ne verrons aucun langage de logiciel propriétaire", indique Marie-Laure Drevet. Autrement dit, uniquement des logiciels dits libres, où la modification et la duplication pour sa diffusion et son partage sont autorisés. Ils sont notamment présents dans des secteurs comme le cloud ou le big data.
A la clé, un diplôme en bac + 5 d'ingénieur d'étude ou d'ingénieur système. "Tous les métiers en rapport avec le développement, le data ou les objets connectés."
Secteur porteur
Selon Marie-Laure Drevet, "dans notre région, l'écosystème est fort dans ce secteur. Il existe une véritable demande de la part des entreprises" pour des compétences en open source. En France, il manquerait environ 4 000 professionnels sur le marché du travail. Or, selon elle, "l'open source est devenu indispensable pour les entreprises, qui elles ont par exemple besoin de développer des applications."
En outre, le marché figure parmi les plus porteurs, avec une croissance moyenne de 9 % par an, selon une étude menée par le cabinet PAC pour le CNLL (Comité national du logiciel libre) et le Syntec numérique en 2015. Le logiciel libre, et les services qui y sont associés, devraient atteindre les 6 milliards d'euros d'ici 2020.
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