Confronté à la fronde de son équipe dirigeante, le directeur de Sciences-Po Lyon, Vincent Michelot, a démissionné lundi, par une lettre envoyée à la communauté de l'IEP. Cette décision sera effective vendredi. Il sera remplacé par un administrateur provisoire nommé par la rectrice de l'Université, en charge de la gestion des affaires courantes et de l'organisation de la campagne pour la nomination du futur directeur.
"Plus la même vision"
Les membres du comité de direction ont démissionné de leur fonction, entraînant celle du directeur. Ils déploraient, dans un courrier, "un manque de clarté" de la gouvernance, et un "défaut de suivi des dossiers essentiels" par le directeur ayant conduit "à une rupture du lien de confiance" qui les "unissait tous". L'équipe de direction ajoute qu'il n'y a pas de dysfonctionnement majeur au sein de Sciences Po Lyon :
"Il n'y a aucune animosité personnelle à l'égard du directeur, (mais) on ne pouvait plus continuer ainsi. On ne partageait plus la même vision des dossiers", a souligné Renaud Payre, directeur adjoint et signataire de la lettre de démission collective.
"Inquiétudes de santé"
De son côté, Vincent Michelot, 54 ans, tirant les conséquences de la "rupture de confiance" et des "tensions", a expliqué qu'il n'avait pu, en raison de problèmes de santé, "suivre aussi bien les dossiers" qu'il le souhaitait :
"J'ai aussi été limité dans ma gouvernance [...] par des inquiétudes de santé qui exigent aujourd'hui [...] que j'interrompe mon mandat, ajoutant :
"J'ai trop de respect pour l'institution pour permettre que des antagonismes [...] viennent entraver les dynamiques collectives et dès lors que je ne suis plus en mesure de défendre avec conviction un dossier sur ses seuls mérites, je ne peux continuer à diriger l'institut".
Par ailleurs, il a rappelé à l'AFP que la "maison" était "saine" et qu'elle était "financièrement stable". Nommé en juin 2014, Vincent Michelot était à la tête de cet IEP qui accueille plus de 1 800 étudiants.
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