CNAM : des leçons de vie depuis 220 ans

Plus de deux siècles après sa création par l'abbé Henri Grégoire, le Conservatoire national des arts et métiers propose aux "auditeurs", en dehors de leur travail, des cursus de formation. L'établissement permet aux apprentis à la trajectoire malheureuse de se réaliser en accédant à un diplôme. Plongée dans "l'école de l'existence", intemporelle et hors normes.
L'entrée du CNAM et ses 220 ans d'histoire © Hamilton/Rea

L'institution a 220 ans, et depuis sa naissance est abritée au 292 rue Saint-Martin,
dans le 3e arrondissement de Paris, dans un impressionnant dédale de bâtiments
que distinguent une bibliothèque, une chapelle et un musée prestigieux.

Lorsqu'il fonde le Conservatoire national des arts et métiers, l'abbé Henri Grégoire, héritier
des Lumières, cherche à rendre la connaissance technique accessible à tous et
sur l'ensemble du territoire. Ce précurseur de la lutte contre les inégalités n'imagine
pas alors que ce qui héberge de grandes inventions va, au fil des décennies, essaimer à ce point dans l'Hexagone et permettre à plusieurs millions de personnes d'accomplir, en dehors de leur travail, des cursus de formation modulaires débutant à Bac - 1 et culminant aux rangs d'ingénieur ou de docteur.

Une abnégation hors du commun

Ces « auditeurs », mus par une détermination, un labeur, une abnégation hors du commun, ont accompli un rêve : accéder à un diplôme, à une reconnaissance, et à une employabilité auxquels souvent leur trajectoire de vie, personnelle ou professionnelle, ne les destinait pas. Une trajectoire erratique, malchanceuse, parfois abîmée ou dramatique, qu'ils décident un jour de conjurer et, dans une foi résiliente, de se servir pour paver le chemin de leur reconstruction ou de leur redéploiement.

« Ecole de la seconde chance » pour les uns, « école de l'existence » pour d'autres, « espoir que rien n'est jamais figé » selon le directeur de l'établissement Rhône-Alpes Olivier Marion, le CNAM, architecte de « la formation tout au long de la vie », s'est saisi de ces parcours de femmes et d'hommes - certains extraordinaires - pour sculpter une identité et irriguer un ADN singuliers, mais aussi honore des âmes entrepreneuriales et des escorteurs de promotion sociale qui ramifient la culture même des entreprises décidées à les employer. Aucun autre établissement d'enseignement supérieur ne peut revendiquer ainsi se « nourrir » autant de ceux-là mêmes qu'il a la responsabilité de former. « Y travailler nous rend fiers », résume l'administrateur général Olivier Faron. Portrait d'une maison et de locataires hors normes...

Reportage dans les entrailles du CNAM. A lire dans Acteurs de l'économie, nouvelle formule, en kiosques le 24 avril.

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