Grenoble : une grande ambition… toujours en stand-by

Mais que fait Grenoble ? La question est sur toutes les lèvres.

En effet, alors que Lyon a fait voter par ses établissements membres les statuts d'EPCS matérialisant la prochaine naissance du PRES local, la capitale des Alpes jusque-là considérée comme la première de la classe ne s'est pas encore manifestée. Certes, fin 2006, les quatre présidents d'universités ont annoncé leur intention de mettre en place l'EPCS dès 2007 et de s'engager dans un processus de recomposition de la recherche et de l'enseignement supérieur sur huit ans. Un protocole décrivant les lignes du projet a même été rédigé : regroupement de la recherche académique, recomposition de l'offre de formation avec des instituts thématiques aux frontières définies par rapport aux métiers et aux secteurs d'activités, et mutualisation des services support. Mais celui-ci doit désormais être approuvé par les conseils d'administration des universités. Or, ce vote est différé du fait des élections au printemps de trois présidents sur quatre, dont celui de l'université Joseph Fourier, suite à la brutale démission en décembre de Yannick Vallée, porte-drapeau de l'EPCS. Son départ ne devrait toutefois rien changer sur le fond. La démarche est engagée. « Nous sommes déjà en PRES, puisque Grenoble universités, regroupant les quatre établissements, est un groupement d'intérêt public (GIP), depuis le 1er janvier 2005 », explique Patrick Chézaud, son président. Grenoble est ainsi un cas à part, porté par une grande antériorité en terme de fonctionnement inter-universitaire : coordination de la recherche, des relations internationales, définition commune des programmes de formation… « Nous sommes donc condamnés à réussir un projet beaucoup plus ambitieux qu'ailleurs. Le passage par l'EPCS doit conduire à la réunion des quatre universités au sein de la future Université de Grenoble ». La forme envisagée, de type fédéral, engloberait trois universités de plein droit et l'INPG, avec un statut dérogatoire de grand établissement.
« Notre objectif est de constituer un institut rassemblant toutes les formations d'ingénieurs au sein de cette université, et de mettre les cursus dans un moule commun pour regrouper la recherche, précise Paul Jacquet, président de l'INPG, actuellement en pleine réforme. Reste une énigme : quelle place sera réservée à Grenoble école de management (GEM) ? « Nous devons faire partie du PRES, affirme Thierry Grange, son directeur. Si, comme le dit la loi, on ne peut être membre fondateur sans programme doctoral d'Etat, alors il ne s'agira que de la reproduction du système existant ». Du fait de sa notoriété internationale, GEM s'impose comme un partenaire incontournable. « Jusque-là, l'école a toujours été un strapontin. Un statut d'associé des universités serait une première et un signe de reconnaissance. »


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