Glassman Europe : quand le verre d'emballage prend de la bouteille

Jusqu'au 7 septembre, les principaux fournisseurs mondiaux de verre d'emballage se donnent rendez-vous à la Cité internationale, pour le salon Glassman, qui revient à Lyon pour la seconde fois. L'occasion de faire le point sur cette filière historique en Auvergne-Rhône-Alpes, qui retrouve un nouveau souffle grâce aux évolutions technologiques. Explications.

75 exposants, plus de 1 000 visiteurs venus de Thaïlande, d'Amérique Latine ou d'Europe attendus. Pour la deuxième fois, Glassman, le salon rassemblant les acteurs de la filière du verre d'emballage, s'installe à Lyon. "La région est l'un des berceaux de l'innovation dans le verre. Lyon est un véritable centre d'innovation technique", explique Greg Morris, rédacteur en chef de la revue Glass mag, éditée par Quartz, l'organisateur du salon. Ces dernières années, l'innovation est devenue centrale pour faire face à la concurrence du plastique et de l'aluminium.

Concurrence

Le verre d'emballage a fait face à de nouvelles contraintes. "Cette industrie a dû apprendre à se rénover. Le verre est lourd et cassable, ce qui ne correspondait plus aux attentes des consommateurs", explique Jean-Luc Logel, directeur de la société Iris Inspection machines. Installée à Bron, elle développe des machines destinées à détecter les défauts du verre.

Depuis, le poids des bouteilles a été divisé par deux, et leur résistance s'est améliorée "grâce aux innovations réalisées sur les machines de soufflage." Si bien que l'industrie du verre d'emballage est repartie à la hausse dans la région. Cette année, la croissance est de 2,9 %, pour une hausse de 5 % en moyenne ces quatre dernières années. Plus globalement, en Europe, la production d'emballages en verre a progressé de 2,9 % en volume (en tonnes) et de 2,1 % en unités en 2016, selon la fédération européenne de verre d'emballage.

Economie circulaire

Outre les avancées permises grâce aux innovations technologiques, le verre correspond aussi davantage aux nouvelles exigences et habitudes des consommateurs, qui recherchent des matériaux plus sains et écologiques. Car le verre a une particularité par rapport au plastique. Il est 100 % recyclable, et peut l'être à l'infini. Ainsi "la matière première d'un four est le verre recyclé", prend pour explique le directeur d'Iris. Un principe d'économie circulaire qui séduit.

Selon Philippe Meunier, vice-président de la Région en charge des partenariats internationaux, "c'est typiquement le type d'industrie que nous espérons voir s'installer en Auvergne-Rhône-Alpes, car elle allie à la fois le développement industriel et le développement durable." La région abrite notamment, à Villeurbanne, le siège France d'O-I (Owen Illinois), leader mondial de la fabrication de bouteilles en verre. L'une de ses usines, basée à Veauches, (Loire) fabrique les bouteilles de Badoit.

L'emballage en verre est également considéré comme meilleur pour la santé et pour la préservation du goût. "Les exportations de bouteilles de vin aident aussi beaucoup à redynamiser le secteur", précise Jean-Luc Logel.

Freins

Mais des barrières continuent à freiner le développement du secteur, selon Jean-Luc Logel. La plus importante est la variation du prix des matières premières, en l'occurrence le fuel utilisé pour chauffer les fours. Pour l'heure, le verre ne représente que 14 % du marché de l'emballage. Mais il gagne peu à peu des parts de marché dans les secteurs de l'alimentation, de l'eau et des produits laitiers.

L'industrie du verre d'emballage en Auvergne-Rhône-Alpes

4 000 emplois directs

12 000 salariés indirects

1,5 million de tonnes produites

5 usines de verre d'emballage

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.