Check  : application de rencontre recherche investisseurs

L'entreprise savoyarde Check s'apprête à déployer en France son application mobile destinée à faciliter les rencontres dans les lieux de sortie (bars, restaurants, discothèques). La startup tentera simultanément de lever 3,5 millions d'euros afin de financer son expansion.
Les utilisateurs de Check peuvent se connecter durant leurs sorties.

L'application mobile Check est basée sur la technologie iBeacon, un système de géolocalisation en intérieur développé par Apple, mais compatible avec la plate-forme mobile concurrente Android. Concrètement, plusieurs émetteurs sont placés dans un établissement de sortie, et ils indiquent aux utilisateurs de l'application qui se trouve au même endroit, grâce aux données récupérées sur les profils Facebook de chacun.

Tests à grande échelle

Plus tôt cette année, Check a testé son application à Chambéry, puis à grande échelle dans des établissements de Moscou et de Los Angeles.

« Nous avons notamment sollicité des testeurs issus du monde du jeu vidéo, indique Kevin Crouvizier, cofondateur et directeur associé de Check. Leur esprit ultra créatif nous a permis de développer l'aspect ludique de l'application. »

Quel intérêt ont les établissements à débourser les 199 euros nécessaires à l'implantation des émetteurs de Check?

«Notre solution clé en main leur facilite la vie, assure Kevin Crouvizier. Ils peuvent accueillir leurs clients avec un message personnalisé plutôt que de payer un salarié pour le faire. »

L'établissement peut aussi envoyer des rabais instantanés aux utilisateurs, mais aussi collecter des avis vérifiés sur leur expérience client.

« Et les rencontres génèrent du chiffre d'affaires, affirme M. Crouvizier. On se parle, on prend un verre, et on reviendra plus tard au même endroit. »

3.5 millions souhaités

D'ici le printemps 2016, 60 lieux de sortie seront équipés à Chambéry... et près de 1500 en France, affirme M. Crouvizier. Ce déploiement se fera dans l'attente d'une levée de fonds à hauteur de 3,5 millions d'euros, que l'entreprise espère obtenir dans les mois à venir. Check avait été rachetée à l'automne 2014 par l'entreprise Next One. Cette régie d'affichage publicitaire spécialisée dans l'affichage dans les toilettes des lieux de sortie, et basée à La Motte-Servolex (Savoie), a permis à Check de développer son application - qui s'appelait alors ARDX - jusqu'au déploiement actuel.

"Aujourd'hui, il est temps de remettre du carburant, concède Kevin Crouvizier, pour accélérer le déploiement de nos balises et nous tourner vers d'autres secteurs de clientèles tels que les salles de sport, le commerce de détail, les salons BtoB, les aéroports... »

La publicité en vue

Dès 2016, Check compte d'ailleurs monnayer des espaces sur son application mobile auprès des annonceurs publicitaires, qui y trouveraient une cible bien identifiée.

« Auparavant, il faut que Check parvienne à se faire adopter dans les établissements », souligne M. Crouvizier.

Entouré d'une équipe de dix spécialistes du domaine - avec une moyenne d'âge de 25 ans - , Kevin Crouvizier - lui-même âgé de 28 ans - n'est pas un novice. À l'âge de 14 ans, le jeune savoyard participait au lancement du site Jeuxfrance.com avant d'intégrer l'éditeur lyonnais de sites web Cyrealis. À la vente de ce dernier à M6, Kevin Crouvizier rejoint la chaîne de télévision pour qui il suit l'actualité des jeux vidéo durant cinq ans... avant de revenir en Savoie au moment du rachat de Check par Next One.

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