Denis Guyennot, discret patron de Robopolis

Bruno Bonnell a recruté Denis Guyennot comme chef comptable en 1986. Il n'imaginait pas demander à cet homme des chiffres de le rejoindre chez Robopolis en 2008. Collaborateurs et amis, les deux hommes, à la personnalité très différente, ne se sont jamais perdus de vue. L'homme sera présent durant le salon Innorobo, qui ouvre ce mercredi 1er juillet à Lyon et se termine le 3 juillet.

« La communication, l'image, le logo, c'est plutôt moi. Les budgets, nous les discutons ensemble. Les décisions stratégiques, nous les prenons en commun. Tout le reste, c'est lui, résume Bruno Bonnell. Je déteste les entreprises avec deux chefs. »

Une façon explicite de reconnaître que le vrai patron de Robopolis, c'est bien Denis Guyennot. « Dans un groupe plus important, je serais président du conseil de surveillance. Et Denis serait président du directoire », poursuit-il. Aucune ambiguïté donc sur le partage des rôles.

Un meneur d'équipes

« C'est un expert en distribution, un professionnel du chiffre. Il possède aussi une solide formation scientifique. C'est un meneur d'équipes. Il a réussi l'intégration d'Allemands, d'Espagnols ou encore de Hollandais. Et il faut voir la soirée annuelle qu'il organise chez Robopolis », admire Bruno Bonnell.

Du temps d'Infogrames, il dirigea « avec grand succès la zone Europe. Dès qu'il a accepté de me rejoindre chez Robopolis, en 2008, je lui ai cédé 50 % du capital. Aujourd'hui, il possède toujours la moitié des actions, car il a suivi les différentes levées de fonds (souscrites par Evolem et Garibaldi Participations, NDLR) pour financer le développement. Ma participation a été diluée à 10 %, car j'ai choisi de concentrer l'essentiel de mon investissement sur Robolution Capital. »

Respect et confiance mutuels

Bruno Bonnell se souvient avoir « tout de suite aimé son regard très franc » lorsqu'il recrute le jeune militaire de l'époque comme chef comptable chez Infogrames, en 1986. Associés dans les affaires, les deux hommes sont amis dans la vie.

Denis Guyennot

« Denis fait partie de la short list de mes proches, qui s'est beaucoup réduite au fil des circonstances. J'ai été encensé, puis critiqué. On m'a traité d'homme sachant rebondir. De fait, j'ai créé une vingtaine de sociétés dans ma vie. Dans certaines, j'étais majoritaire, dans d'autres, minoritaire. Dans toutes, j'ai donné une impulsion importante. Reste qu'en 2008, peu de monde croyait dans la robotique. Denis en était », rappelle-t-il.

Une confiance mutuelle les unit et s'appuie sur un profond respect de l'un pour l'autre.

« Notre force est de laisser à chacun la possibilité de cultiver sa propre personnalité. Denis est prudent sans être obstruant. Il a des certitudes », énonce Bruno Bonnell.

Chacun a son jardin secret : le bateau pour Denis, qui possède une maison à Saint-Tropez, tandis que Bruno, boulimique de lecture, aime se retirer dans sa maison de Corrèze. Où il s'adonne à sa passion pour les nains de jardin.

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