T.Alvergnat : "A Las Vegas, une startup a plus de chance d'être remarquée"

Le CES 2015, grande messe internationale de l’électronique, ferme ses portes ce vendredi à Las Vegas. Beaucoup de startups rhônalpines ont fait le déplacement cette année, entourées de trois clusters spécialisés. Thierry Alvergnat, directeur du Cluster Edit, fédérateur de la filière logiciel et services, revient sur les motivations d'un tel déplacement.
Thierry Alvergnat (dernier à droite) aux côté de rhônalpins dont Jean-Louis Gagnaire, vice-président de la Région Rhône-Alpes, chargé du développement économique.

Acteurs de l'économie : Le Consumer electronics show relève-t-il d'un passage quasi obligatoire pour une startup qui souhaite s'ouvrir à l'international ? Est-ce, par ailleurs, un bon moyen de se faire connaître ?

Thierry Alvergnat : Il est important d'être présent au CES lorsque l'on souhaite nouerdes relations avec les Etats-Unis, tant pour se faire connaître et trouver des distributeurs, que pour s'ouvrir à des marchés locaux, et trouver des investisseurs... Mais au-delà de la découverte, l'entrepreneur doit surtout savoir créer de la confiance. Donc une présence au CES est un excellent début mais c'est loin d'être suffisant. Elle doit ensuite savoir traiter, dans les 24 à 48 h après l'événement, les contacts pris, les travailler régulièrement pendant l'année, en communicant régulièrement sur l'évolution de sa startup et/ou de ses produits, et surtout faire en sorte de revenir les années suivantes pour confirmer la volonté.

Le deuxième intérêt, plus hexagonal celui-ci, réside dans le fait que la startup peut mieux se faire remarquer que dans notre propre pays. C'est un paradoxe, mais si vous venez au CES vous avez plus de chance de faire l'ouverture du JT de TF1 qu'en restant en France. Cela a été le cas cette année avec Cityzen Sciences et Holî. Enfin, être sur ce type d'événement permet d'observer et donc d'anticiper les tendances majeures à venir sur les marchés et nouveaux usages IT.

Pour les startups, est-il plus facile aussi d'atteindre des investisseurs étrangers ?

D'autres dispositifs comme UBI I/O permettent de rencontrer des investisseurs du monde entier. En revanche, en accueillant toutes les nationalités sur quelques jours, le CES peut permettre à des startups non retenues sur d'autres dispositifs de se faire identifier plus facilement et plus rapidement. Aussi, les financeurs privilégient davantage les startups étrangères qui ont déjà une présence sur le sol américain.

Trois clusters (Minalogic, Imaginove, Cluster Edit) ont accompagné les startups rhônalpines à Las Vegas, quel est votre rôle dans ce type de déplacement ?

Nous avons le devoir d'aider les membres à promouvoir leurs talents et produits à l'international notamment ici, aux Etats-Unis. C'est stratégique. Nous facilitons ainsi leur mise en relation, nous les aidons financièrement avec une prise en charge à hauteur de 40 % des frais grâce aux fonds de la Région Rhône-Alpes. Enfin, en ce qui nous concerne, en tant que clusters c'est l'occasion de se faire connaître, d'observer les tendances à venir qui bénéficieront à nos membres et enfin d'identifier des contacts précieux pour faciliter l'implantation des membres sur le marché américain.

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Commentaires 2
à écrit le 10/01/2015 à 4:11
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Si Thierry Alvergnat a raison sur l'obligation de suivi des contacts initiés au CES de Las Vegas, je m'interroge sur la capacité de certaines des start-ups à servir le marché américain si celui ci est demandeur. De surcroit, nous exportons déjà beauc...

le 22/01/2015 à 16:58
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Certes, mais pour les aider à trouver des investisseurs français ...faudrait il qu'il en existe. En France, les fonds d'investissements sont conservateurs, dirigés par des gens diplomés brillants, mais n'ayant pour la plupart aucune expérience en tan...

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